vendredi 20 décembre 2013

Suspension de Jacques RISSO : Quoi de neuf ?

"Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous."
Montesquieu

La situation ubuesque dans laquelle se trouve notre collègue Jacques RISSO n'évolue guère.

Chantal FASSIE du SNUDI-FO 84 revient sur la nature de la procédure administrative qui rappelle les tribunaux militaires, renvoie à l'affaire Dreyfus dans ses amalgames de mensonges et autres diffamations. Tout ce qui dans le dossier était reproché à Jacques a été « démonté », la machination est avérée et maintenant les responsabilités de chacun doivent être établies et les instigateurs sanctionnés. Elle rappelle que Jacques n'a été spontanément reçu par personne, ni par l'IEN, ni par le DASEN. Jacques est un accusé qui ne peut être ni informé des charges qui pèsent sur lui, ni être entendu. Tout est parti du signalement effectué par une assistante sociale qui a reçu l'appel de deux parents encouragés dans cette démarche par l'IEN et l'IENA. C'est un coup monté. Ces deux là ont tout fait pour aggraver une situation qui habituellement se règle en interne, au niveau de l'école.
Il n'est même pas question du harcèlement entre élèves dans le rapport des Inspecteurs Généraux qui citent par ailleurs des dires et des actions intolérables, irrecevables, de l'IEN sans pour autant les condamner.



Le dossier complet sur le site du SNUDI-FO 84

lundi 16 décembre 2013

La France malade de son école



Nous, enseignants du 1er degré, faisons vraiment preuve d'incompétence ?

Entre un rapport de l'Inspection générale qui vient d'être publié et les résultats de l’'enquête PISA 2012 qui viennent d’'être rendus publics par l’'OCDE, les enseignants français ne sont pas à la fête. Ces documents appellent de notre part certains commentaires.

Le Programme international pour le suivi des acquis (PISA) évalue tous les trois ans les compétences des élèves de 15 ans en compréhension de la lecture, des mathématiques et des sciences. Cette année, les mathématiques sont au cœur de l'’enquête qui voit la France reculer de quatre rangs et se retrouver 18ème des 34 pays de l’'OCDE et 25ème sur les 65 pays testés.
Les résultats de ces tests, qui, rappelons-le, n'’évaluent pas les connaissances des élèves mais les compétences, donnent lieu à de nombreux commentaires, en particulier du ministre de l'’Éducation Nationale.

Si les commentateurs étaient logiques, ils devraient s'’interroger sur les résultats de toutes les réformes mises en place depuis de nombreuses années par les gouvernements successifs. Celles-ci ont en effet toutes en commun de diminuer les heures de cours donc d'abaisser les connaissances dispensées aux élèves ce qui accroît les inégalités.

L'’actuel ministre prétend que « la refondation de l'école lancée depuis dix-huit mois vise justement à stopper le déclin de l'école et à redonner à l'école républicaine son caractère égalitaire. »

On ne peut que s'’interroger sur l'’efficacité des remèdes qu'’il préconise. La réforme des rythmes scolaires accentue l'inégalité entre les territoires, le ministre prétend régler les problèmes d'’apprentissage de la lecture, de l'’écriture, du calcul et plus généralement du décrochage scolaire en mêlant le scolaire et le périscolaire et en faisant ainsi éclater le cadre « séculaire » de la journée scolaire.

Personne ne peut sérieusement croire que c’est ainsi qu’on peut « stopper le déclin de l'’école » et « inverser la tendance ».

Dans la boîte à outils de la « refondation » de l'’école figurent également la réduction de l'’instruction à un vague socle commun de connaissances et de compétences, la co-éducation avec les entreprises et les collectivités locales et dans la même logique, une remise en cause du caractère national de l'’éducation au bénéficie de divers projets territoriaux. L'enseignement disciplinaire comme les programmes nationaux sont remis en question.

Le Premier ministre présente les résultats de l'’enquête PISA comme un « électrochoc salutaire » pour ceux qui s’opposent aux « changements » imposés par le gouvernement à l’'école.

Le ministre de l’Éducation Nationale serait bien inspiré de suspendre la réforme des rythmes scolaires que le gouvernement entend imposer à l’'école républicaine, à son fonctionnement et d’'abroger le décret du 24 janvier 2013.
Il serait également bien inspiré de tirer les leçons du conflit qu’'il a provoqué sur la réforme des rythmes scolaires avant de s'’attaquer au statut national des enseignants du premier comme du second degré.


Pour Force Ouvrière, il serait bien inspiré de répondre aux revendications des personnels.

mercredi 4 décembre 2013

Plus fort, plus dur, plus loin...

RENDEZ-VOUS le 5 décembre à 16H00 
devant la Maison des syndicats à CHALON

TOUS ENSEMBLE : 

enseignants, territoriaux, parents, élus, manifestons !

Nous ne sommes pas naïfs au point de penser que cette journée de mobilisation sera suffisante.

Mais les revendications du SNUDI FO sont claires et n'ont pas varié depuis le début du conflit sur les rythmes scolaires depuis la rentrée 2012.

L'opposition se renforce par le ralliement bien que tardif et embrouillé du SNUipp.
Le conflit est en train de se durcir.

Les différents groupes ministériels de travail qui se tiennent actuellement ne visent qu'une chose : la remise en cause de notre statut qui est notre protection mais aussi la protection de l'École Républicaine.
Ils visent en premier l'annualisation de notre temps de travail, la territorialisation des directeurs et l'autonomie des écoles et des établissements.

Le 2nd degré est en alerte générale et pourrait nous rejoindre dans un avenir proche.
Le conflit risque de se durcir encore car le décret de 1950 qui donne le cadre statutaire aux enseignants des collèges, lycées généraux et professionnels est remis en cause également.

Les universités, au bord de la banqueroute, sont également en ébullition.

Si d'aventure Peillon ne suspend ni ne retire ce décret, s'il maintient sa volonté de réformer les statuts des enseignants 1er et 2nd, il assumera la responsabilité de ce qui adviendra par la suite.

Les différentes réformes engagées (retraite, fiscalité, et bientôt sécurité sociale) par le gouvernement ne répondent qu'aux directives européennes et imposent une politique d'austérité contre-productive.
Pour preuve la Grèce s'enfonce de plus en plus dans un marasme économique sans rien avoir remboursé de sa dette.

Si d'aventure le gouvernement ne suspend pas cette politique, il assumera la responsabilité de ce qui adviendra par la suite.

lundi 2 décembre 2013

La filière métier = Danger maximal

Les groupes de travail au ministère ont commencé à se tenir.
Le SNUDI-FO 71 a décidé de vous informer des propositions du ministère et des réactions des organisations syndicales,

Cinq groupes déjà se sont tenus. Quatre ont retenu notre attention, ceux sur les directeurs, les RASED, les CPC et les Professeurs des Écoles.
Les comptes-rendus des groupes de travail

D'ores et déjà, des orientations s'affichent et des remarques s'imposent :

L'annualisation de notre temps de travail est largement débattu qui entrainerait une redéfinition de notre statut de PE.
Notamment pour les CPC, ils passeraient à 1607 heures et leur mission serait transformée.
Le temps de travail des remplaçants et des collègues sur postes fractionnés serait également annualisé.
Mais ce n'est qu'une première étape, il semblerait que le projet de nous faire travailler 5 jours sur 38 semaines plaisent à beaucoup !

Pour les RASED, là encore nouvelle définition des statuts avec de nouvelles missions.
Ils interviendraient dans le secondaire et les maîtres surnuméraires seraient considérés personnel RASED.

Les directeurs deviendraient nos supérieurs hiérarchiques au sein d'établissements autonomes du primaire.
Qui parle "établissement", renvoie à la problématique EPEP : avec une transformation de l'évaluation des enseignants, la territorialisation des directeurs et l'autonomie des écoles.

Les primes sont préférées plutôt que la revalorisation du point d'indice.
Effectivement nous sommes les parents très pauvres de la fonction publique en matière de primes mais le risque de la "méritocratie" réapparaît.
Et rappelons que c'est le montant du salaires est comptabilisé dans le calcul des pensions pour la retraite.


La CAPD qui examine les promotions est repoussée au 12 décembre. Vous pouvez encore nous envoyer votre fiche de suivi afin que nous puissions vérifier et éviter ainsi les erreurs.

mardi 19 novembre 2013

Les enseignants, les territoriaux, les parents, les maires ne veulent pas des nouveaux rythmes

Le 14 novembre était une journée de mobilisation immense : 1 collègue sur 2 en grève nationalement, à Paris 15000 grévistes !

Nous étions 389 grévistes dans le département, rectificatif de ce jour par la DSDEN.

Les collègues ne s'y trompent pas : il n'est pas question de discuter sur la façon d'arrondir les angles et d'aménager la réforme.
Il s'agit bien de l'abroger : elle est basée sur le principe de territorialisation de l'école, instaure la confusion entre scolaire et périscolaire, désorganise et alourdit la semaine et entraîne la remise en cause de nos statuts.
C'est un pas vers la dénationalisation de l’Éducation, l'annualisation du temps de travail et la flexibilité des enseignants : personne ne peut l'accepter !

Mais le gouvernement reste sourd !

Pire, le premier ministre affirme qu'il maintient sa réforme des rythmes scolaires, qu'il n’envisage aucune discussion ni négociation !!!

Après cette grève massive, que manque-t-il pour le faire reculer ?
Pourtant :
- 69% des français sont favorables à l'annulation (ou au report) de la réforme,
- Chaque jour, plusieurs grandes villes, de couleur politique différentes, annoncent qu'elles n'appliqueront pas la réforme : Marseille, Vitry, Bagnolet...,
- C'est par centaines que les petites communes indiquent qu'elles ne pourront mettre la réforme en place,

Il portera la responsabilité du durcissement du conflit.

A l'heure où l'opposition contre les rythmes scolaires atteint même certains membres de la FCPE, notre bon ministre sait monnayer le soutien d'une fédération de parents d'élèves, déjà largement acquise aux idées du PS. (voir l'article joint)
En cohérence avec ses positions claires, le SNUDI FO 71 s'est retiré le 7 novembre dernier du Comité départemental de pilotage des nouveaux rythmes où il n'était jamais abordé les conditions de travail des enseignants. (déclaration jointe)

mardi 15 octobre 2013

Direction d'école : Ecole syndicaliste spéciale


Le SNUDI-FO vient de faire paraître un journal spécial direction d'école.

Ce journal est accompagné d'une pétition. Retrouvez ce journal et la pétition sur notre site.

Journal spécial Direction d'école octobre 2013

Signez et faites signer la pétition et renvoyez-nous la :
SNUDI FO 71, 2 rue du parc, 71100 CHALON / Saône

jeudi 10 octobre 2013

Conseil d'école et PEDT



 

Plus que jamais le SNUDI FO 71 reste clairement opposé comme la majorité des enseignants à la réforme de la refondation dont la première conséquence visible porte sur les rythmes scolaires.




  • L'association des maires de France demande un délai supplémentaire jusqu'en mars (hasard ?) pour la rédaction des PEdT.
    • Profitons des Conseils d'école de rentrée, pour rappeler que la mise en place des PEdT n'est pas obligatoire. Seule la semaine de 4 jours et demi l'est. 
    • Profitons également de ces Conseils pour que les parents s'opposent clairement à cette réforme. Les enseignants ne peuvent combattre seuls la refondation. Or, les élections approchant effectivement, leur position pèsera sur les élus.
  • Comme nous vous l'avons indiqué dans notre compte-rendu de CAPD du 12 septembre 2013, le DASEN 71 n'a pas prévu de nous octroyer d'heures pour la rédaction des PEdT, il attend de nous : "notre engagement bénévol". Qui plus est, rédiger ces PEdT engage notre responsabilité d'enseignant. La mise en danger des enfants déplorée à Paris et en Seine St Denis montre à quel point nous n'avons vraiment aucun intérêt à nous en mêler. Pendant les réunions avec les élus, notre DASEN a incité fortement les maires à mettre en place des garderies plutôt que des Temps d'accueil Pédagogiques car le nerf de la guerre est bien financier. Notre "expertise" sera donc bien inutile. N'aggravons pas la confusion périscolaire/scolaire. Les mairies ont tout intérêt à nous entraîner à co-rédiger les PEdT pour, plus tard, si les activités devaient s'avérer être très en-deçà des attentes des parents d'élèves, tenter de partager avec l'équipe enseignante les ratés inhérents à cette réforme. Les conseils d'école sont le lieu pour rappeler officiellement que les mairies, seules, sont responsables de la mise en place des activités péri-scolaires.

mercredi 9 octobre 2013

Soutien à Jacques RISSO ( JAC) - Bulletin spécial du SNUDI-FO 84

En suivant le lien :

Bulletin spécial défense de Jacques RISSO

vous découvrirez les étranges pratiques concernant les dossiers administratifs et les messageries professionnelles de la DASEN du Vaucluse.

Bonne lecture.

jeudi 3 octobre 2013

Calendrier Scolaire : Allons-nous récupérer les jours fériés ?

Calendrier scolaire 2013 /2014 : Quelques explications…

Le SNUDI FO 71 a demandé à la CAPD de rentrée, le 12 septembre dernier, à quoi correspondait la journée du 13 novembre et/ou du 11 juin : la réponse de l'administration a été nette, elle rattrapait le jeudi 31 octobre.

Beaucoup de collègues sont persuadés qu'il s'agit de la simple compensation des deux jours ajoutés aux congés de Toussaint.

C'EST FAUX !

Nous avons recherché dans le calendrier ministériel publié en août 2013. Il confirme bien l'arrêté du 28 novembre 2012.

Après la journée de « solidarité », la journée de pré-rentrée « gratuite » !


En 2013-2014, grande nouveauté, le Ministre Peillon a bien prévu de nous faire rattraper « devant élèves » la journée de pré rentrée du lundi 2 septembre 2013.


Que dit la note de présentation du calendrier 2013-2014 ?

« En 2013-2014, il est prévu de rattraper la journée du lundi 2 septembre 2013, non scolarisé pour les élèves, afin de respecter les 36 semaines légales de cours.

• Pour les élèves qui ont cours le mercredi matin : le mercredi 13 novembre 2013 après-midi et le mercredi 11 juin 2014 après-midi.

• Pour les élèves qui n’ont pas cours le mercredi matin : soit le mercredi 13 novembre

2013 toute la journée ; soit le mercredi 11 juin 2014 toute la journée. Le choix de cette date est arrêté par le recteur d’académie ».


Il est donc clair que les mercredis 13 novembre et/ou 11 juin concernent le 2 septembre que les enseignants ont déjà travaillé mais pas en présence des élèves et non le rattrapage des vacances de la Toussaint !


Et pour les collègues qui exercent à temps partiel, sur quel jour devraient-ils récupérer ?

Certains recteurs et DASEN (aidés par certains syndicats) présentent le 13 novembre et le 11 juin comme un rattrapage de la Toussaint, tout en précisant, comme dans l’Académie du Rhône que « le 13 novembre sera considéré comme un lundi » d’autres, comme dans la Haute-Loire, précisent que le 13 novembre étant le rattrapage de la Toussaint, ce serait donc le jeudi (31 octobre) qui devrait être rattrapé !


Or après réception lundi 30 septembre d'une note de service de la circonscription de Louhans, il s'avère que notre administration suive la politique de la Haute-Loire et tente de noyer le poisson car il est un peu fort de tenter de nous faire rattraper un jour déjà travaillé ! C'est pourquoi elle cherche à nous faire croire que nous récupérons la Toussaint. Le SNUDI FO 71 vient d'écrire au DASEN 71 pour qu'il effectue un rectificatif dans les plus brefs délais. Nous vous tiendrons informés.

Toutes ces consignes contradictoires rajoutent de la confusion, si ce n’est de la division entre les personnels dans les écoles, notamment parmi les collègues qui travaillent à temps partiel qui ne savent plus s’ils doivent être présents ou non le 13 novembre et/ou le 11 juin !

Pour le SNUDI-FO, aucune récupération ne doit être due par les enseignants. Ni le 13 novembre, ni le 11 juin. Le 2 septembre est une journée déjà travaillée.

Le SNUDI FO s’adresse de nouveau au Ministre pour défendre les droits des personnels et exiger :

"Aucune récupération de la journée de pré rentrée !" 

Face à cette provocation supplémentaire, le secrétariat du SNUDI FO 71 a décidé ce jour-là d'organiser une journée de stage syndical pour ses adhérents dont le sujet essentiel portera sur la défense de nos statuts.

Le secrétariat du SNUDI-FO 71

Organisation des APC : Matin, Midi ou Soir

Aucune obligation autre que de respecter le nombre d’heures annuelles !
Dans certaines circonscriptions, nous constatons que les exigences formulées aux enseignants quant à l’organisation des APC relèvent plutôt d’interprétations locales que des règles statutaires.

Quelques précisions :

Sur le moment où se déroule l’APC :

Il est souvent demandé que les temps d’APC soient mis le soir, de façon à respecter 1h30 de pause méridienne.

A notre connaissance, aucun texte réglementaire ne contraint les collègues à organiser l’APC le soir plutôt que pendant la pause méridienne ou encore le matin.

La Circulaire 2013-017 du 06 février 2013 (Organisation du temps scolaire dans le premier degré et des APC) précise en effet :

« Le conseil des maîtres propose l'organisation générale de ces activités pédagogiques complémentaires (…)Le projet présenté précise :- l'organisation hebdomadaire des activités ; - leur répartition annuelle ; (…) »

Réglementairement la durée minimum d’1h30 pour la pause méridienne ne s’applique pas aux APC, mais au temps de classe.

Cette mention figure en effet dans le décret du 24 janvier consacré à l’organisation des nouveaux rythmes scolaires sur 9 demi-journées de classe. Il s’agit d’une contrainte pour les Maires à qui il revient d’après ce décret de fixer les heures de début et de fin de la classe.

En tout état de cause, l’APC ne relève pas d’un projet d’organisation fait par le Maire, mais bien, comme la circulaire l’indique d’un projet de fonctionnement établi par le conseil des maîtres.

Nos collègues sont donc totalement en droit, dans l’élaboration de ce projet, de placer des séances d’APC le midi comme ils le faisaient les années précédentes avec l’Aide Personnalisée.

Sur la durée hebdomadaire des APC :

Là encore, ni la circulaire, ni aucun autre texte réglementaire n’impose aux collègues une répartition annuelle des 36h d’APC. Au contraire cette répartition relève réglementairement d’un projet présenté par le conseil des maîtres (Cf circulaire du 6 février 2013).

Les collègues sont donc en droit d’effectuer 2h hebdomadaires pendant 18 semaines, ou 1h30 pendant 27 semaines ou tout autre répartition des 36h sur l’année. Aucun format préétabli ne peut être imposé.

Sur le contenu des APC :

La circulaire du 6 février 2013 précise que le conseil des maîtres établit dans son projet d’organisation de l’APC « le contenu des activités mises en œuvre ».

La circulaire sur les ORS des instituteurs et professeurs des écoles ne fixe pas de nombre d’enfants pour l’APC, mais indique qu’il s’agit de « groupes restreints », quant au contenu, les circulaires précisent qu’il s’agit d’ « une aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages » ou d’ « une aide au travail personnel » ou encore de « la mise en œuvre d'une activité prévue par le projet d'école ».

Étant donné que le conseil des maitres établit les contenus des activités, rien ne peut être imposé, comme la participation à un projet municipal par exemple… De même il n’est pas obligatoire de se restreindre à la prise en charge des élèves en difficulté.

Le droit et les obligations de service des PE ne peuvent être à géométrie variable et sujets à des applications qui fluctueraient en fonction de « spécificités ou de demandes locales ».

Nous invitons les collègues à nous faire remonter toutes les situations contraires aux règles statutaires. Nous interpellons le DASEN et les IEN pour que les droits statutaires des enseignants s’appliquent.




Pensez à avertir le SNUDI FO 71 en cas de difficultés afin que nous intervenions.

Amitiés syndicalistes,

le secrétariat du SNUDI FO 71

Conférences pédagogiques, réunions diverses : Exigeons des convocations !

Se déplacer dans le cadre du travail pour les personnels du 1er degré ne va pas de soi.

Si les Brigades, Brigades Formation Continue, Membres du RASED et Personnels sur postes fractionnés sont concernés au quotidien avec des modalités particulières, ce n'est pas le cas des collègues affectés sur des postes fixes.

Le texte de référence est le Décret n°2006-781 du 3 juillet 2006 fixant les conditions et les modalités de règlement des frais occasionnés par les déplacements temporaires des personnels civils de l'Etat.

Il prévoit le cadre des déplacements et les conditions de ces déplacements.

Ce décret n'est pas appliqué en Saône et Loire pour des raisons essentiellement budgétaires.
Depuis plusieurs années, le SNUDI-FO 71 alerte les collègues sur leurs droits mais aussi sur les risques qu'ils prennent en se déplaçant sans ordre de mission.

  • Absence de frais de déplacement
  • Pas de prise en charge en cas d'accident du travail ou d'accident de trajet (cette prise en charge ne pourrait se faire qu'à postériori et serait soumis à l'édition d'un document justifiant le caractère professionnel de l'accident )

 Pour le SNUDI-FO 71, une simple note de service voire un mail ne peuvent suffire à justifier un déplacement, fut-il pédestre.

 Pour en savoir plus, lisez notre dossier Frais de déplacement  sur le site du SNUDI-FO 71.

jeudi 26 septembre 2013

Soutien à Jacques RISSO

Pour la réintégration de Jacques RISSO, suspendu de ses fonctions de directeur et d’enseignant



Samedi 21 septembre, près de 150 parents d’élèves, anciens parents d’élèves et anciens élèves de Rustrel et enseignants se sont réunis à l’appel du Comité de soutien à Jacques Risso. Comme l’a titré le quotidien La Provence, « Rustrel manifeste un soutien majuscule à son instituteur ».



Tour à tour, les initiateurs du Comité de soutien, Vincent Cottalorda, Secrétaire, départemental du SNUDI-FO, Alain Rey, Président national du GDID, ont pris la parole pour exprimer leur soutien à Jacques Risso, un soutien également exprimé dans des prises de parole de plusieurs participants dont un représentant du SNE (syndicat national des écoles) venu des Bouches du Rhône. Un message du Secrétaire départemental du SNUipp a été lu.



Chantal Fassié, défenseur syndical FO de Jacques Risso, a ensuite établi le caractère préfabriqué du dossier à partir duquel notre collègue a été suspendu.
Tout d’abord, et ce n’est pas nouveau, les dessins humoristiques de notre collègue forment une bonne partie de l’accusation. S’y ajoutent d’invraisemblables griefs tirés de quelques comptes rendus de conseils d’école vieux de plusieurs années et la tentative d’établir que notre collègue aurait mal géré un conflit entre élèves, le tout sur fond de propos instrumentalisés, d’insinuations et de ragots qui parfois se contredisent allégrement comme le montrent plusieurs pièces à charge !

S’il n’y a pas de plainte au pénal contre notre collègue aujourd’hui, des déclarations laissent à penser que d’aucuns s’emploient à en susciter une, ce qui pourrait justifier, après coup, la suspension de Jacques Risso… un scénario déjà vu dans notre département.


Sans entrer bien évidemment dans tous les détails, à la fois par la discrétion qui s’impose pour le respect des personnes ou pour réserver au Directeur Académique la primeur de certains faits, Chantal Fassié a alerté sur l’étrangeté de certaines pièces du dossier…

Pour le Comité de soutien, la suspension par l’Administration de Jacques Risso doit être levée, ni Jacques Risso, ni l’école de Rustrel, ni le village de Rustrel n’ont à subir une telle injustice.

Notre collègue Jacques Risso va rencontrer le Directeur Académique mardi 24 septembre accompagné de son défenseur. Il est plus que temps que la raison l’emporte.

Sur le site, http://snudifo84.fr/ une rubrique spéciale rend compte de la campagne de défense de Jacques Risso.




Travailler à l'étranger - Agence pour l'Enseignement du Français à l'Étranger

Spécial postes AEFE – BO n°31 du 29 août 2013

RAPPEL IMPORTANT !

Vous souhaitez vous porter candidat(e) à un poste d’expatrié dans un établissement appartenant au réseau de l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger.

Le BO attire chaque année l’attention des candidats sur le fait que pour pouvoir postuler, les fonctionnaires de l’éducation nationale doivent justifier de trois années dans la fonction en qualité de titulaire à la date d’effet du recrutement. Ils doivent se trouver dans l’une des situations suivantes : en position d’activité, de congé parental, de disponibilité ou de détachement en France ou à l’étranger.

Dépôt des candidatures : saisie en ligne du dossier de candidature sur le site de l’AEFE (www.aefe.fr) du 5 au 26 septembre 2013 inclus.

Date limite de remise du dossier en double exemplaire, accompagné des pièces justificatives, au supérieur hiérarchique le 27 septembre 2013. (Double au syndicat)

Date limite d’envoi des dossiers par les rectorats au bureau de recrutement de l’AEFE le 7 octobre 2013.

Entretiens à l’AEFE entre le 12 et le 24 février 2014.

Commission paritaire nationale le 5 mars 2014.

Les commissaires paritaires nationaux du SNUDI-FO

A noter : Pour les emplois de résidents, la liste des postes vacants ou susceptibles de l’être dans le réseau de l’AEFE sera publiée sur le site internet de l’agence à la mi-janvier 2014.

Nouveaux rythmes : arme de destruction lourde

Au prétexte que les élèves français seraient moins bons que les élèves européens, M. PEILLON a décidé d'une grande réforme et de mettre en place des nouveaux rythmes scolaires.

Mais au SNUDI FO, nous avons de la mémoire. En reprenant le rapport de la cour des comptes du 11 mai 2010 qui décortiquait les résultats de l'enquête PISA de 2003, les résultats des élèves français ne sont pas si médiocres.

" Environ 60% des élèves de 15 ans se situaient dans les meilleurs rangs de l’OCDE, et 40% dans les plus mauvais. C’est en effet l’écart entre les résultats extrêmes des élèves - plus que la situation moyenne de notre pays - qui caractérise le système scolaire français en fin de scolarité obligatoire : ainsi, en 2006 (...) représentatif de la différence entre élèves forts et faibles, était, par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE, supérieur de 15 points en France pour la compréhension de l’écrit, de 12 points pour les mathématiques et de 17 points pour la culture scientifique."
"Les enquêtes PISA tendent à démontrer que la France est le pays où les destins scolaires sont le plus corrélés aux origines sociales et au statut culturel des familles."

En substance, donc :

  • la France est le pays où l'écart des résultats entre élèves de statuts favorisés et défavorisés est le plus grand des 30 pays.
  • le caractère inéquitable tend à s'aggraver avec le temps. 
  • le système scolaire favorise et fabrique une élite.

Au SNUDI FO, nous continuons de penser qu'il faut plus de moyens.

La part du PIB consacrée à l’Éducation Nationale (écoles privées et écoles publiques confondues !) est en nette diminution. En 1995, la part était de 4,5% contre 3,9 en 2006. La France s'est alignée sur la moyenne européenne.

Il faut ajouter de très importantes disparités entre le primaire, le collège et le lycée. "Sur 27 pays, la France occupe, en cumulant les dépenses publiques et privées, le 14ème rang pour le total du primaire et du collège, mais le 6ème rang pour le lycée."

Depuis 2007, 50 000 emplois ont été supprimés dans l'éducation dont 3000 postes en RASED.

Ces suppressions aboutissent aux fermetures de classes. Or les effectifs "dans le système scolaire français se situe un peu au-dessus de la moyenne de l’OCDE (22,6 élèves par classe contre 21,4 dans le primaire, 24,1 élèves par classe contre 23,4 dans le collège)".

Au SNUDI FO, nous dénonçons à juste titre la dégradation des conditions de travail qui en découlent.

"En 2007, le nombre d’heures d’enseignement assurées en moyenne par les enseignants français a atteint dans le primaire 914 heures par année, contre 798 en moyenne dans l’OCDE et 794 en moyenne dans l’Union européenne."

"Du point de vue de l’encadrement des élèves, les enseignants ont des conditions de travail comparativement plus contraignantes que dans la moyenne de l’OCDE à l’école primaire."
Cette réforme va-t-elle modifier la donne ?

Au contraire elle va favoriser une inégalité sur le territoire. Les communes «riches» auront des moyens supérieurs aux communes défavorisées. Les communes urbaines disposeront d'un vivier d'intervenants que n'auront pas les communes rurales.

Que doit-on penser des réunions sectorisées visant la mise en œuvre la réforme des rythmes scolaires ? (Lire pièces jointes : rythmes préfecture septembre 2013, "Après Paris, les Alpes Maritimes" et l'article des maires en colère)

Deux interrogations s'imposent d'emblée : pourquoi inviter les directeurs? Pourquoi n'inviter que les directeurs ? Jusqu'à preuve du contraire ils ne sont pas les supérieurs hiérarchiques de leurs adjoints mais les enseignants d'une manière générale n'étaient pas vraiment concernés puisque visiblement ces réunions visent essentiellement à rassurer les maires inquiets à juste titre.

Ce que le SNUDI FO a pu observer à Louhans lundi 23 septembre : du beau monde ! Sous Préfète, DASEN, IEN, Délégué aux transports du Conseil Général, Délégué régional jeunesse et sports, Secrétaire de secteur CAF.

Le premier point qui a été abordé n'est pas le moindre : l'encadrement.

Petit rappel, la proposition d'abaissement du taux d'encadrement, rejeté par le conseil d’État le 8 juin 2013 a néanmoins été voté le 3 août. Ce sera donc un animateur pour quatorze mineurs âgés de moins de six ans et un animateur pour dix-huit mineurs âgés de six ans ou plus.

Les seules activités contraignantes pour les mairies seront celles qui devront être déclarées auprès des services du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. Mais pas d'inquiétude, "les communes peuvent opter pour d’autres modes d’accueil et fixer le taux d’encadrement et les conditions de recrutement des personnels intervenant sur le temps périscolaire. Il n’est alors pas nécessaire de faire une déclaration auprès des services du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. Toutefois ces autres modes d’accueil n’ouvrent pas droit aux prestations de la caisse d’allocations familiales." (p 8)
Ce sont pourtant les seules activités qui garantissent un accueil de qualité éducative avec des personnels qualifiés.

Le DASEN 71 a insisté lourdement auprès des maires pour qu'ils organisent de simples garderies et qu'ils se tournent vers des personnels non qualifiés, des bénévoles ou encore mieux des enseignants par le biais entre autre de l'USEP. M. PERRIN ajoutera : "ce qu'on fait dans les PEdT, je ne sais pas trop" mais "ils auront en charge de faire de la pédagogie" : la confusion scolaire/périscolaire est annoncée clairement.

La CAF n'aura pas beaucoup d'argent à distribuer. La déléguée du Conseil Général reconnaît que les transports coûteront plus chers aux communes. M. le DASEN, toujours lui, invite les maires à choisir le samedi plutôt que le mercredi et éviter ainsi d'organiser les transports scolaires.

Tout est résumé ou presque. Pas besoin de dessins, ce n'est pas le bien-être des élèves qui est visé. L'analyse du SNUDI FO est confortée, cette réforme aggrave le désengagement de l’État, l'inégalité sur le territoire, la territorialisation de l'école et la destruction du statut de fonctionnaire d’État.

Mais les enseignants doivent rester très prudents afin de ne pas engager leur responsabilité.

Vous avez lu notre précédent billet sur ce qui se passe à Paris, c'est ce qui nous attend l'année prochaine quand les activités périscolaires vont être généralisées. Les enseignants doivent se dégager de toute responsabilité.

En ce qui concerne le passage de la classe à la cantine et aux activités périscolaires, le SNUDI FO 71 est très clair, les enseignants ne doivent pas eux-mêmes établir les listes des élèves. Cette liste doit être établie par les services communaux ou l'association gestionnaire de la cantine et fournie aux enseignants qui indiqueront alors simplement au jour le jour quels sont les élèves absents.

Les enseignants doivent autant que faire se peut remettre les élèves aux personnels qui les auront en charge (animateurs ou personnels de cantine). Quand cela n'est pas encore mis en place, entamer les discussions rapidement pour que ces personnels viennent par exemple à un point de rencontre où les élèves leurs seront remis soit devant la classe, soit au bout d'un couloir soit dans un coin de cour.

Dernier petit rappel au passage :
les élèves ayant moins de 6 ans doivent être remis en main propre aux parents ou quiconque est autorisé qu'il soit en maternelle ou en élémentaire.


* les citations sont indiquées en caractère italique gras.

Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver un article du JSL sur la dernière réunion des maires de Saône et Loire ainsi que le dossier Rythmes Scolaires de la Préfecture notre page spéciale rythme scolaire .


Le SNUDI FO 71, toujours à votre écoute et revendicatif.

jeudi 5 septembre 2013

Rythmes scolaires - CTA de Paris

Après une première journée sous très haute tension, Force Ouvrière demande au recteur de suspendre sans délai la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires.

Au cours de ce CTA consacré aux ajustements de carte scolaire, les représentants de la FNEC FP-FO ont interpellé le Directeur de l’académie et le DASEN sur les conditions de la rentrée « (péri)scolaire » à Paris marquée par la mise en oeuvre de l’ARE et du projet éducatif territorialisé de MM Peillon et Delanoë.
Des dizaines de réactions, de multiples faits collectés par le SNUDI-FO témoignent du désordre, de la confusion générale entre le scolaire et le périscolaire et des atteintes systématiques aux missions et obligations statutaires des enseignants orchestrées par l’ARE.
Au détriment de l’enseignement, directeurs et adjoints ont été contraints de passer la plus grande partie de
leur journée de rentrée…
- à gérer des listes ainsi que les entrées et sorties au compte du périscolaire,
- à pallier dans l’urgence les défauts de surveillance,
- à tout mettre en oeuvre au-delà de leur temps de service pour assurer la sécurité des élèves. Certains ont dû assurer eux-mêmes les tâches dévolues aux ATE et ASEM dont les horaires et missions sont déréglementés par l’ARE: ranger le mobilier, nettoyer les classes en élémentaire où les ATE sont sommés de ne reprendre leur service qu’à 9 h 15 le mercredi matin.
Ce premier jour, enseignants et personnels municipaux ont tout fait pour éviter de graves problèmes.
Cette situation ne peut perdurer, le statut doit être respecté, le décret abrogé…
Si des collègues ont pu éviter que leur classe soit réquisitionnée (conformément à la réglementation art L 212-15 du Code de l’éducation), d’autres ont été contraints de laisser la place et ont parfois retrouvé leur salle en désordre (tables et chaises déplacées, tableau effacé…). Dans certains cas, faute d’animateurs en nombre suffisant, des activités périscolaires ont regroupé plus de 18 enfants…
De l’avis général, au-delà des dysfonctionnements, c’est une autre école qui se met en place : l’école territorialisée qui soumet les enseignants, directeurs et adjoints, aux décisions et injonctions de la municipalité. L’an dernier, le DASEN avait assuré au SNUDI-FO que les enseignants n’auraient pas à s’impliquer dans le périscolaire, que leurs missions et droits statutaires seraient préservés. Tout prouve le contraire et nous n’en sommes qu’au début.
Le « voeu » présenté au CTA par FO a été voté par les représentants de la FSU et de SUD : « Le CTA du 4 septembre demande au recteur de suspendre le dispositif portant sur l’organisation des nouveaux rythmes
scolaires »
Le SNUDI-FO appelle tous les personnels à reprendre à leur compte ce « voeu » voté par les représentants FO, FSU et SUD (le SE-Unsa et le SGEN-CFDT s’abstenant). Tout conseil des maîtres est invité à partir des faits précis à s’adresser au recteur et au maire de Paris (copie au syndicat) pour leur dire :
« Vous devez prendre la mesure de la situation, suspendez immédiatement l’application de la réforme des
rythmes scolaires ! »

Constat de rentrée des EVS-AVS

Plusieurs collègues nous signalent l'absence ou la mutualisation (entraînant la diminution  d'heures d'accompagnement ) des AVS de leur école.
Nous vous rappelons qu'aucun(e) AVS ne peut être désigné(e) sans notification MDPH.
Le SNUDIFO 71 souhaite présenter un état des lieux le plus précis possible, recensant les points de difficultés pour les soumettre à l’administration qui semble les méconnaître.

Pour preuve, la déclaration du DASEN mardi 2/9/2013 dans le JSL:
  " On n'aura pas de difficultés cette année car nous disposons de personnels en nombre suffisant. Je peux assurer qu'aucun enfant ne sera laissé sur le  bord du chemin."

D'autre part nous attirons votre attention sur les AVS sous contrat AED qui sont ou seraient proches de la fin des 6 ans d'emploi. Une recommandation très claire du ministère en date du 27 août,  enjoint aux DSDEN ( ex Inspection Académique) de maintenir ces personnels en poste. Faites- nous connaître les personnes dans ce cas. Là encore le SNUDIFO 71 interviendra.

Le bureau du SNUDI FO71

jeudi 4 juillet 2013

Mesures catégorielles dans l'Education Nationale : Pour toutes les catégories, on est loin du maintien du pouvoir d'achat !

Communiqué du 02/07/2013

Le blocage de la valeur du point d'indice depuis 2010 se traduit par une perte de pouvoir d'achat de 7,1%.
Pour un salaire net de 1.800€, le simple maintien du pouvoir d'achat devrait se traduire par une augmentation de 138€ par mois, soit un salaire de 1.938€.

C'est à la lumière de ces réalités qu'il faut examiner les mesures catégorielles annoncées par le ministère, pour une enveloppe budgétaire de 90 millions d'euros (réduction de moitié par rapport à 2012) pour le ministère de l’Éducation Nationale, soit 7€ mensuels en moyenne par agent !

Le 26 juin le ministère a présenté les mesures qu'il a décidées pour 2013 :

- la création d'une indemnité spécifique pour les professeurs des écoles de 400€. Aucun calendrier n'est fixé pour aligner celle-ci sur l'ISOE des enseignants du secondaire (1 200€), revendication du SNUDI-FO. Le financement de cette indemnité se fait pour partie par la suppression de l'indemnité de 400€ versée aux professeurs des écoles pour l'évaluation.

- le régime indemnitaire des catégories C (personnels administratifs, de laboratoire) augmente d'environ 9€ par mois, 10€ pour les catégories B, 12€ pour les catégories A. Une aumône, qui ne compensera même pas l'inflation de l'année 2013.

- le taux de promotion des professeurs des écoles à la hors classe passe en 2013 de 2 à 3 %, celui
des CPE à 7%.

- une clause de sauvegarde pour les contractuels lauréats des concours réservés évitera que
certains aient une baisse de salaire.

Les 250 000 certifiés, les 54 000 agrégés et les 58 000 PLP ne bénéficient d'aucune mesure.

La décision du ministre de fixer le salaire d'embauche des enseignants lauréats des concours (en fin de M1, à bac plus 4) 150€ au dessus du SMIC (indice 349) ajoute aux mesures d'austérité qui se traduisent par une paupérisation des enseignants.
Pour les personnels administratifs la mise en place du CIGEM (corps interministériel d'attachés), afin de faciliter la mobilité est annoncée. La mise en place d'un troisième grade, fonctionnel en découle.

La FNEC FP-FO souligne que la perspective avancée de créer un troisième grade, fonctionnel, pour les enseignants n'est pas la solution à la nécessaire revalorisation indiciaire des corps enseignants. Outre un taux de promotion qui risque d'être au compte-gouttes, cela va de pair avec la définition de « fonctions » qui permettent d'y donner accès : coordonnateur de projet ? responsable des relations avec les partenaires extérieurs dans le cadre des projets éducatifs territoriaux ?

Le ministère avait proposé aux organisations syndicales un accord de méthode qui leur demandait et de cogérer la répartition de l'enveloppe pré-établie et d'approuver la refondation de l'école. Seules l'UNSA et la CFDT l'ont signé !
La FNEC FP-FO avait demandé l'ouverture de négociations pour améliorer les carrières et les régimes indemnitaires de toutes les catégories, ce qui est indissociable du déblocage de la valeur du point d'indice.

Le constat est simple : tous les fonctionnaires ont perdu du pouvoir d'achat, sacrifiés sur l'autel du pacte budgétaire européen.

Aucun saupoudrage catégoriel ne peut le cacher. Une rupture avec l'austérité salariale s'impose !


Montreuil, le 2 juillet 2013

jeudi 27 juin 2013

Vincent Peillon applique sa loi ! FO n’accepte pas la territorialisation de l’école publique !

COMMUNIQUE DE LA FNEC-FP-FO du 26 juin 2013


A peine votée par l’assemblée nationale et le Sénat la loi de Vincent Peillon, dite de refondation de l’école, s’applique. Personne n’en connaît encore les décrets d’application mais le ministre agit dans tous les domaines pour la mettre en oeuvre. Il avait d’ailleurs anticipé par la rédaction de sa circulaire de rentrée et le décret sur les rythmes scolaires rejeté par les personnels et appliqué par moins de 20% des communes à la rentrée.
 
La rentrée scolaire qui vient sera la rentrée du ministre Peillon agissant pour substituer à l’école de la République l’école des territoires.Tout est confirmé.
  • Dans tous les établissements, écoles, collèges, lycées, dans les services administratifs, à tous les niveaux la pénurie de postes et de moyens sera même aggravée en septembre.
  • Les collègues savent déjà que ce que vaut la propagande ministérielle sur le « ministère protégé » que serait l’Education nationale.
  • Plus de 2000 postes d’assistants d’éducation viennent d’être fermés dans les lycées. Nombre de personnels embauchés sur contrat aidé se retrouvent au chômage à la fin juin.
  • Les concours de recrutement sont marqués en particulier dans le premier degré par un effet directe de la mastérisation du recrutement : des enseignants tout juste recalés au concours se voient proposés une embauche comme contractuels alors même que le nombre de postes au concours n’a pas été pourvu.
  • Le ministre se fait l’écho de toutes les attaques contre le baccalauréat et les diplômes nationaux et va jusqu’à dire : « Il ne faut pas considérer que le bac est gravé dans le marbre à jamais ».
  • Il ouvre des discussions pour des mesures catégorielles limitées à une moyenne de 7 € par fonctionnaire : il n’y aura donc rien pour la majorité des personnels et pas grand-chose pour une minorité. Et la ministre Lebranchu annonce le blocage de la valeur du point d’indice pour l’année 2014. Ce sera la 5ème année !
  • Le ministre ouvre des discussions concernant les directeurs d’école pour les transformer en directeur de l’école territoire assujettis à la mise en œuvre du projet éducatif territoriale et contraint à un « référentiel métier » qui n’aurait plus rien avec leur statut de fonctionnaire d’Etat.
  • Le ministre convoque les organisations syndicales pour leur soumettre le calendrier scolaire pour les 3 années qui viennent : le MEDEF et l’Association des régions de France sont présents à la réunion ; les patrons mettent en cause les congés scolaires et l’organisation des examens !
  • Le ministre annonce l’ouverture au 1er septembre des discussions sur l’acte II de la refondation, celui qui va concerner les statuts, les obligations de service qu’il veut modifier, le temps de travail qu’il veut annualiser , les référentiels étiers qu’il veut imposer. En réalité il a déjà commencé en annonçant une modification du statut des professeurs d’éducation physique et sportive qui pourraient avoir une partie de leur service à la disposition des projets éducatifs territoriaux.

La FNEC FP FO n’accompagne et n’accompagnera aucune de ces remises en cause, elle leur oppose le cahier des revendications et la défense des garanties statutaires de tous les personnels.

La FNEC FP FO constate que le dialogue social imposé par le gouvernement et pratique par les tenants du syndicalisme rassemblé est incompatible avec les revendications. L’heure est à préparer la mobilisation.

Pour la défense des retraites, pour l’augmentation de la valeur du point d’indice, pour la défense des garanties statutaires, elle appelle les personnels à se rassembler et à se tenir prêts à tout appel, à toute initiative de mobilisation pour mettre en échec à la rentrée la politique de rigueur et d’austérité que subissent les salariés et les services publics.

Montreuil, le 26 juin 2013

Rapport du médiateur de l’Education nationale : sur des problèmes justes, des propositions… inadaptées voire dangereuses pour notre statut

Le médiateur de l’Education nationale a rendu son rapport.

Ce rapport se fonde sur les remontées de demande de médiation au niveau départemental et national.


A partir de constats fort justes (souffrance au travail, problèmes de remplacement, problèmes de changement de département, problème de la médecine de prévention, problème des contractuels…), les propositions faites au Ministère sont inappropriées.

Un point sur le remplacement

Sur le seul sujet du remplacement, qui est un problème central dans le premier degré, il constate que ce problème est récurrent et pose souci, tout en minimisant son impact (« la perception des absences [de la part des parents] d’enseignants est très amplifiée, hors de proportion avec la réalité »).
Le médiateur note que les absences de courte durée représentent plus de 80 % des absences non couvertes.

Remise en cause de la formation

Le médiateur remet fortement en cause le droit à la formation continue (qui représente plus de 18 % des absences) puisque la première phrase du paragraphe commence par « comment éviter la formation pendant le temps scolaire ? »… Tout est dit car, selon lui, « la principale mission de l’institution est la formation initiale des élèves », au détriment, donc, de celle des enseignants. Il suggère donc de proposer des formations en dehors des périodes « tendues » de remplacement (hiver et concours) et va même jusqu’à proposer de ne pas permettre aux enseignants d’aller en formation s’il n’y a plus de remplaçants et suggère donc de faire des formations sur Internet. Mais il insiste sur l’importance de cette formation. Bien entendu, les ESPE vont tout régler !

Le logiciel ARIA, un outil souple et performant

Le médiateur félicite l’Education nationale d’avoir mis en place le logiciel ARIA (oui, celui qui permet « d’optimiser » les moyens en laissant un ZIL sur son école de rattachement, celui qui permet de ne pas payer les ZIL sur poste vacant…) qui permet « la lisibilité du traitement des remplacement ». On y apprend que ce logiciel (visiblement très bien conçu et très souple – du moins pour l’administration) permet de prévoir « les mutualisations possibles de la gestion ». « Il appartient au gestionnaire de définir la zone de remplacement qui peut s’éloigner du format de ZIL centré sur la circonscription, par regroupement de plusieurs circonscriptions jusqu’au niveau départemental ». Encore un coup de canif au statut !

Le rôle du directeur

Le médiateur relève que les parents d’élève « découvrent en conduisant leur enfant à l’école que le maître n’est pas là ». Il fait donc reposer cette information sur le dos des directeurs (rien n’est suggéré mais, comment envisage-t-il que le directeur prévienne les parents de l’absence d’un enseignant avant son arrivée devant l’école ?). Prévoit-il une tâche supplémentaire pour le directeur ? Alors, le médiateur propose de « professionnaliser l’intervention des directeurs d’école […] dans leurs relation interne et externe !

Les disponibilités pour suivre son conjoint…

Dernier point (la liste n’est pas exhaustive), le médiateur suggère une « souplesse quant à la position du fonctionnaire » en permettant au collègue en disponibilité pour suivre son conjoint de pouvoir être embauché comme… contractuel. Le droit à mutation est alors totalement remis en cause et la précarisation dans l’Education nationale va s’accentuer.

Direction d’école : un référentiel copieux, une éventuelle aide-administrative et une hypothétique revalorisation…

La première réunion sur la direction d’école a eu lieu au ministère ce mardi 18 juin. Une satisfaction, c’est la reconnaissance par le ministère de la surcharge de travail qu’effectuent actuellement les directeurs d’école pour le peu de décharge d’enseignement et une faible compensation financière.
Les pistes identifiées par la DGESCO sont les suivantes : la place centrale du directeur d’école et ses missions, l’accompagnement du parcours professionnel et la valorisation de la fonction.

Annonce d’un référentiel métier qui intégrera l’ensemble des missions de la direction…

Le ministère reconnaît que les tâches supplémentaires imposées aux directeurs depuis le décret de 1989 sont nombreuses et que cela continuera puisque la nouvelle loi de refondation donnera un rôle central au directeur quant à sa mise en place, surtout au niveau de la cohérence avec le PEDT.
La loi de 2005 sur le handicap et les exigences croissantes en matière de sécurité ajoutent à la fonction un surcroît de travail et de responsabilités. Une réécriture de la note de service du 17 mars 1997 est à l’ordre du jour et fixera ainsi un référentiel métier qui intégrera l’ensemble des missions de la direction d’école.

« Accompagnement du parcours professionnel »…

Concernant l’accompagnement du parcours professionnel, force est de constater qu’actuellement la formation de deux semaines avant la prise de fonction et de trois semaines pendant la première année est souvent insuffisante voire comme cette année inexistante comme dans l’académie de Paris.
Le ministère souhaite revoir l’inscription par liste d’aptitude en créant une commission d’entretien pour tous, faisant fonction ou non, sur des critères définis auparavant par une circulaire. Il trouve nécessaire la pratique des postes à profil en les cadrant. Dans certaines écoles identifiées, le postulant ne pourra avoir la direction que s’il a déjà pratiqué la direction. La création d’un tutorat pour les néo-directeurs est à l’étude ainsi que la fonction de directeur-formateur. Dans le cadre des ESPE, une valorisation des acquis pourra déboucher sur
une certification.

Pas de décharges supplémentaires pour tous les directeurs,
pas de revalorisation indiciaire ou indemnitaire, pas d’aide administrative pérenne…

Vient enfin le troisième volet, celui de la revalorisation de la fonction. Différentes options sont lancées à la cantonade : augmenter les promotions au choix, faciliter l’accès à la hors-classe (une façon d’opposer les adjoints aux directeurs), grade à accès fonctionnel, donner un petit plus de décharge en fonction de la spécificité de l’école (chaque directeur devra-t-il vanter les difficultés de son école par rapport à celles des autres écoles ?), permettre de bénéficier de la décharge des deux jours de rentrée un peu plus tard dans l’année, reconnaissance de la fonction de coordonnateur de RPI, consacrer les 108 heures à la direction… mais une position claire définissant une augmentation de toutes les décharges ainsi qu’une revalorisation indemnitaire … pas l’ombre d’un espoir.
Certes les 30000 contrats aidés prévus à la rentrée prochaine sont un bon point mais c’est nettement insuffisant. Seul, un tiers est destiné à l’aide administrative. Actuellement, 5000 écoles en bénéficient. Au mieux, il y en a eu 25000. On est loin du compte. Et qui les aura ? Comment seront-ils attribués ? Et pour quand ? Souhaitons qu’ils soient opérationnels à la rentrée.
Certes, nous sommes satisfaits de voir que le directeur est confirmé comme étant un enseignant parmi l’équipe et que le statut de l’école reste le même (pour l’instant, car rien n’est encore définitif).

Pas de décharges supplémentaires pour tous les directeurs, pas de revalorisation indiciaire ou
indemnitaire, pas d’aide administrative pérenne dotée d’un statut de la fonction publique mais
recrutements au profil dans certaines écoles, augmentation des tâches et responsabilités du
directeur… Certains se glorifient d’avoir obtenu des avancées lors de cette réunion mais pour le
SNUDI-FO, on est loin d’être satisfaits !

jeudi 13 juin 2013

Bienvenue sur le site du SNUDI-FO 71


Vous connaissez déjà le Blog, venez découvrir le site du SNUDI-FO 71.

Le site, c'est le domaine des dossiers et des informations. Encore embryonnaire, il ne demande qu'à s'enrichir.

mercredi 12 juin 2013

Décret rythmes scolaires Le dispositif du ministre s'effrite.

Les personnels ne veulent pas du comité de suivi, ils veulent l’abrogation !


Confronté au rejet par les enseignants, les communes et les parents du décret du 24 janvier qui territorialise l’école publique et le statut des enseignants du premier degré, le ministre tente d’étayer son fragile édifice.

Après avoir mis en place un « comité de suivi de la mise en oeuvre de la réforme » avec des responsables syndicaux, le ministre initie plusieurs mesures qui remettent en cause les conditions de travail et les règles statutaires des personnels.

Les PEdT financés par le groupe Total


Ainsi, pour assurer un financement de plus en plus incertain, le ministre signe un accord cadre le 7 juin avec le groupe pétrolier Total pour que celui-ci finance la réforme des rythmes scolaires à hauteur de 4 millions d’euros !

Le Conseil d’Etat dénonce la « rupture d’égalité des usagers devant la réglementation »


Après le rapport Fotinos du 5 juin qui s’inquiète de la mascarade des PEdT, le 8 juin le Conseil d’Etat rejette le projet de décret visant à assouplir les taux d’encadrement périscolaire dans le cadre du PEdT au motif que ce décret « introduirait une rupture d’égalité des usagers devant la réglementation »
Le « respect de l’égalité des usagers devant la réglementation » défendu à juste titre par le Conseil d’Etat impose que le décret du 24 janvier soit annulé.

L’Etat se désengage financièrement … 

la CNAF refuse de se substituer

L’aide promise en 2013 ne serait pas versée


Le dossier de presse de la rénovation de la politique familiale du gouvernement présenté le 3 juin fait apparaître que l’Etat ne verserait pas le fonds d’amorçage des rythmes scolaires aux communes qui passent en 2013. La CNAF sollicitée pour suppléer ce désengagement de l’Etat a refusé. La « revue des maires et des élus » conclut : « Quand les élus vont découvrir qu’ils ne peuvent pas compter sur l’aide attendue, ils risquent de renoncer à leur décision de passer aux nouveaux rythmes dès 2013 ».

Tollé général contre la suppression de la condition de diplôme 

pour les directeurs d’accueil périscolaire


La ministre des sports présente le 7 juin un projet d’arrêté qui vise à permettre de confier la direction d’un accueil périscolaire de plus de 80 mineurs à un personnel non titulaire du BAFD. Ce projet soulève un tollé de la part des syndicats de personnels communaux et d’animation.

Dans ces conditions, aucun syndicat ne doit participer 

au comité de suivi,

FO renouvelle sa proposition d’intervention commune 

pour l’abandon du décret


La participation de représentants syndicaux (en particulier S. Sihr SG du SNUipp) au comité de suivi ne conforte-t-elle pas le ministre? A l’inverse, comme l’a proposé la FNEC-FP-FO à tous les syndicats qui ont appelé à la grève le 12 février, une intervention commune en direction du ministre pour exiger l’abrogation du
décret, isolerait totalement le ministre.

Montreuil le 11 juin 2013

mardi 4 juin 2013

Le SNUDI FO 71 ne se rendra plus au Comité de suivi Départemental pour la "bonne mise en place" des nouveaux rythmes scolaires.

Toutes nos craintes et plus encore se sont vues confirmées. 

 

Il est inutile de faire croire que les enseignants sont « associés », « consultés » ou « concertés ». Si des enseignants participent aux divers commissions, séminaires et comités organisés de-ci et de-là, c'est seulement pour savoir à quelle sauce ils seront "mangés". Ils ne sont pas dupes, in fine, il savent que c'est le maire tranchera. Lors des prochains conseils d'écoles qui vont se tenir, les collègues devront réaffirmer leur position pour le retrait du décret sur le rythme scolaire et l'abrogation de la loi de refondation de l'école. Nous pouvons obtenir le recul des mairies qui s'engagent en 2013 comme la mairie de Blanquefort en Gironde.

Pour Force Ouvrière, il n'y a pas de fatalisme: nous devons et pouvons encore obtenir le retrait du décret sur les rythmes et l'abrogation de la loi de refondation de l'école en l'état . Mais pour l'obtenir il est aujourd'hui plus que nécessaire que les organisations syndicales se positionnent clairement. Le Se-UNSA l'a fait en soutenant le projet de loi Peillon.

La position du SNUDI-FO est on ne peut plus claire ! Quid du SNUIPP 71? Le SNUIPP 71 semble exprimer les mêmes oppositions que nous. Si nous avons bien compris la position du SNUIPP71, nous lui proposons de se retirer avec le SNUDI FO 71 de la mascarade qu'est "le comité de suivi départemental", répondant ainsi aux qui collègues attendent un positionnement clair, pour exiger ensemble le retrait du décret sur les rythmes scolaires et l'abrogation de le loi de refondation de l'école.

Nous nous sommes rendus aux deux premiers Comités pour y réaffirmer l'opposition des enseignants, glaner des informations et pouvoir informer les collègues.
Nous y avons dénoncé les conséquences que cette réforme allait avoir sur les conditions de travail des enseignants :

  • la territorialisation et l'autonomie des écoles,
  • le renforcement de l'école du socle et la notion de compétences à la place des connaissances (l'école enseigne),
  • la désorganisation générale des écoles et du temps scolaire en particulier (les écoles d'une même commune pourront avoir des horaires différents),
  • l'allongement de la journée de travail avec une pause méridienne plus étendue,
  • la possibilité dérogatoire de 6 heures d'enseignement,
  • la confusion la plus totale entre scolaire et périscolaire,
  • la désorganisation de la sieste en maternelle,
  • les ATSEM comme les intervenants redéployés sur le temps périscolaire avec pour effet immédiat une diminution de leur temps de présence pendant le temps scolaire,
  • la remise en cause des Obligations réglementaires de service (ORS) des enseignants qui entrainera une gestion impossible des remplacements, des temps partiels avec une annualisation de leur temps de travail et un élargissement des obligations de service,
  • la réquisition des salles de classe qui interdirait aux PE de pouvoir disposer de leur classe selon leurs besoins,
  • l’absence de dispositif pour prendre en charge les élèves handicapés pendant les activité péri scolaires,
  • le taux d'encadrement abaissé avec des animateurs sans qualifications (bénévoles, retraités),
Le SNUDI FO 71 a réalisé son mandat : il a rendu compte à la profession, mais il n'ira pas au-delà.
Le SNUDI FO n'accompagnera pas la mise en place de cette réforme.

Pour le SNUDI FO, ce comité s’apparente à des structures politiques visant à associer les organisations syndicales et les collectivités territoriales à la mise en œuvre de cette réforme.
Le SNUDI FO refuse la cogestion et réaffirme son indépendance.

Qu’il s’agisse du fonctionnement des écoles ou du service et des missions des professeurs des écoles, les instances qualifiées pour examiner les conséquences de la mise en œuvre du décret sont réglementairement les Comités Techniques, les CAP et les CHS-CT, voire les CDEN. C’est dans ces instances que pour notre part, nous entendons faire valoir nos points de vue et exprimer les revendications de nos collègues. Nous avons donc demandé que les PEDT soient examinés dans ces instances. C'est l'ordre du jour du prochain CTSD le 5 juin.

Le SNUDI FO, dans la même logique, a exprimé son refus de voter le référentiel de compétences, destructeur des garanties statutaires des personnels. En substituant les connaissances au profit de compétences, la transversalité aux enseignements disciplinaires, ce nouveau référentiel de compétences commun à tous les enseignants de la maternelle à la terminale, aux CPE et aux documentalistes ouvre la voie à une filière de métier contre l’existence de corps définit par les statuts particuliers avec des missions spécifiques.

Le rapport de la Cour des comptes du 28 mai dernier qui répond à la volonté du projet de loi Peillon, remet en cause les statuts, les ORS, les corps des personnels enseignants et d’éducation : suppression massive de postes, recrutement des enseignants par les chefs d’établissement, annualisation du temps de travail, élargissement des obligations de service, remise en cause des règles d’affectation, évaluation collective, remise en cause des indemnités remplacées par des primes aux résultats, postes à profil, ...

Salaires, retraites, statuts et conditions de travail, le gouvernement s'est mis « dans la seringue de l'austérité » et aucun des aspects de sa politique n'y échappe. Le rapport de la Cour des comptes n'a qu'une vertu : il réduit à néant les alibis pédagogiques de tous les promoteurs des pseudos réformes qui accablent l'école publique et ses maîtres !

Le SNUDI FO 71 tiendra prochainement des Réunions d'informations syndicales:


  • Salaires
  • Retraites
  • Territorialisation de l'école
  • Garanties statutaires menacées

Louhans: mardi 11 juin 17h école Vial-Vincent
Chalon: mercredi 12 juin 9h30 à l'Union Locale Force Ouvrière

Si des écoles souhaitent qu'un délégué SNUDI FO 71 se déplace, contactez-nous.

vendredi 24 mai 2013

Nouveau Site, Nouveau Blog, de nouveaux outils pour mieux vous informer

Deux outils pour renforcer notre présence auprès des enseignants en Saône et Loire.

Tout d'abord, un blog, pour décliner notre activité au jour le jour. Vous y retrouverez en particulier tous les messages envoyés en direction des écoles.

L'objectif du site est un peu différent puisqu'il se placera plutôt dans la durée avec des dossiers spécifiques.


Quoiqu'il en soit, cela ne remplacera pas l'adhésion qui reste et restera notre priorité.

La carte syndicale permet de se placer dans le cadre d'une vision collective, non seulement en ce qui concerne l'Education nationale, mais aussi les fonctionnaires et plus largement l'ensemble des salariés et anciens salariés.

Rejoignez le syndicalisme libre et indépendant.
Adhérez au SNUDI-FO 71

Contactez-nous