mardi 4 juin 2013

Le SNUDI FO 71 ne se rendra plus au Comité de suivi Départemental pour la "bonne mise en place" des nouveaux rythmes scolaires.

Toutes nos craintes et plus encore se sont vues confirmées. 

 

Il est inutile de faire croire que les enseignants sont « associés », « consultés » ou « concertés ». Si des enseignants participent aux divers commissions, séminaires et comités organisés de-ci et de-là, c'est seulement pour savoir à quelle sauce ils seront "mangés". Ils ne sont pas dupes, in fine, il savent que c'est le maire tranchera. Lors des prochains conseils d'écoles qui vont se tenir, les collègues devront réaffirmer leur position pour le retrait du décret sur le rythme scolaire et l'abrogation de la loi de refondation de l'école. Nous pouvons obtenir le recul des mairies qui s'engagent en 2013 comme la mairie de Blanquefort en Gironde.

Pour Force Ouvrière, il n'y a pas de fatalisme: nous devons et pouvons encore obtenir le retrait du décret sur les rythmes et l'abrogation de la loi de refondation de l'école en l'état . Mais pour l'obtenir il est aujourd'hui plus que nécessaire que les organisations syndicales se positionnent clairement. Le Se-UNSA l'a fait en soutenant le projet de loi Peillon.

La position du SNUDI-FO est on ne peut plus claire ! Quid du SNUIPP 71? Le SNUIPP 71 semble exprimer les mêmes oppositions que nous. Si nous avons bien compris la position du SNUIPP71, nous lui proposons de se retirer avec le SNUDI FO 71 de la mascarade qu'est "le comité de suivi départemental", répondant ainsi aux qui collègues attendent un positionnement clair, pour exiger ensemble le retrait du décret sur les rythmes scolaires et l'abrogation de le loi de refondation de l'école.

Nous nous sommes rendus aux deux premiers Comités pour y réaffirmer l'opposition des enseignants, glaner des informations et pouvoir informer les collègues.
Nous y avons dénoncé les conséquences que cette réforme allait avoir sur les conditions de travail des enseignants :

  • la territorialisation et l'autonomie des écoles,
  • le renforcement de l'école du socle et la notion de compétences à la place des connaissances (l'école enseigne),
  • la désorganisation générale des écoles et du temps scolaire en particulier (les écoles d'une même commune pourront avoir des horaires différents),
  • l'allongement de la journée de travail avec une pause méridienne plus étendue,
  • la possibilité dérogatoire de 6 heures d'enseignement,
  • la confusion la plus totale entre scolaire et périscolaire,
  • la désorganisation de la sieste en maternelle,
  • les ATSEM comme les intervenants redéployés sur le temps périscolaire avec pour effet immédiat une diminution de leur temps de présence pendant le temps scolaire,
  • la remise en cause des Obligations réglementaires de service (ORS) des enseignants qui entrainera une gestion impossible des remplacements, des temps partiels avec une annualisation de leur temps de travail et un élargissement des obligations de service,
  • la réquisition des salles de classe qui interdirait aux PE de pouvoir disposer de leur classe selon leurs besoins,
  • l’absence de dispositif pour prendre en charge les élèves handicapés pendant les activité péri scolaires,
  • le taux d'encadrement abaissé avec des animateurs sans qualifications (bénévoles, retraités),
Le SNUDI FO 71 a réalisé son mandat : il a rendu compte à la profession, mais il n'ira pas au-delà.
Le SNUDI FO n'accompagnera pas la mise en place de cette réforme.

Pour le SNUDI FO, ce comité s’apparente à des structures politiques visant à associer les organisations syndicales et les collectivités territoriales à la mise en œuvre de cette réforme.
Le SNUDI FO refuse la cogestion et réaffirme son indépendance.

Qu’il s’agisse du fonctionnement des écoles ou du service et des missions des professeurs des écoles, les instances qualifiées pour examiner les conséquences de la mise en œuvre du décret sont réglementairement les Comités Techniques, les CAP et les CHS-CT, voire les CDEN. C’est dans ces instances que pour notre part, nous entendons faire valoir nos points de vue et exprimer les revendications de nos collègues. Nous avons donc demandé que les PEDT soient examinés dans ces instances. C'est l'ordre du jour du prochain CTSD le 5 juin.

Le SNUDI FO, dans la même logique, a exprimé son refus de voter le référentiel de compétences, destructeur des garanties statutaires des personnels. En substituant les connaissances au profit de compétences, la transversalité aux enseignements disciplinaires, ce nouveau référentiel de compétences commun à tous les enseignants de la maternelle à la terminale, aux CPE et aux documentalistes ouvre la voie à une filière de métier contre l’existence de corps définit par les statuts particuliers avec des missions spécifiques.

Le rapport de la Cour des comptes du 28 mai dernier qui répond à la volonté du projet de loi Peillon, remet en cause les statuts, les ORS, les corps des personnels enseignants et d’éducation : suppression massive de postes, recrutement des enseignants par les chefs d’établissement, annualisation du temps de travail, élargissement des obligations de service, remise en cause des règles d’affectation, évaluation collective, remise en cause des indemnités remplacées par des primes aux résultats, postes à profil, ...

Salaires, retraites, statuts et conditions de travail, le gouvernement s'est mis « dans la seringue de l'austérité » et aucun des aspects de sa politique n'y échappe. Le rapport de la Cour des comptes n'a qu'une vertu : il réduit à néant les alibis pédagogiques de tous les promoteurs des pseudos réformes qui accablent l'école publique et ses maîtres !

Le SNUDI FO 71 tiendra prochainement des Réunions d'informations syndicales:


  • Salaires
  • Retraites
  • Territorialisation de l'école
  • Garanties statutaires menacées

Louhans: mardi 11 juin 17h école Vial-Vincent
Chalon: mercredi 12 juin 9h30 à l'Union Locale Force Ouvrière

Si des écoles souhaitent qu'un délégué SNUDI FO 71 se déplace, contactez-nous.