jeudi 26 septembre 2013

Soutien à Jacques RISSO

Pour la réintégration de Jacques RISSO, suspendu de ses fonctions de directeur et d’enseignant



Samedi 21 septembre, près de 150 parents d’élèves, anciens parents d’élèves et anciens élèves de Rustrel et enseignants se sont réunis à l’appel du Comité de soutien à Jacques Risso. Comme l’a titré le quotidien La Provence, « Rustrel manifeste un soutien majuscule à son instituteur ».



Tour à tour, les initiateurs du Comité de soutien, Vincent Cottalorda, Secrétaire, départemental du SNUDI-FO, Alain Rey, Président national du GDID, ont pris la parole pour exprimer leur soutien à Jacques Risso, un soutien également exprimé dans des prises de parole de plusieurs participants dont un représentant du SNE (syndicat national des écoles) venu des Bouches du Rhône. Un message du Secrétaire départemental du SNUipp a été lu.



Chantal Fassié, défenseur syndical FO de Jacques Risso, a ensuite établi le caractère préfabriqué du dossier à partir duquel notre collègue a été suspendu.
Tout d’abord, et ce n’est pas nouveau, les dessins humoristiques de notre collègue forment une bonne partie de l’accusation. S’y ajoutent d’invraisemblables griefs tirés de quelques comptes rendus de conseils d’école vieux de plusieurs années et la tentative d’établir que notre collègue aurait mal géré un conflit entre élèves, le tout sur fond de propos instrumentalisés, d’insinuations et de ragots qui parfois se contredisent allégrement comme le montrent plusieurs pièces à charge !

S’il n’y a pas de plainte au pénal contre notre collègue aujourd’hui, des déclarations laissent à penser que d’aucuns s’emploient à en susciter une, ce qui pourrait justifier, après coup, la suspension de Jacques Risso… un scénario déjà vu dans notre département.


Sans entrer bien évidemment dans tous les détails, à la fois par la discrétion qui s’impose pour le respect des personnes ou pour réserver au Directeur Académique la primeur de certains faits, Chantal Fassié a alerté sur l’étrangeté de certaines pièces du dossier…

Pour le Comité de soutien, la suspension par l’Administration de Jacques Risso doit être levée, ni Jacques Risso, ni l’école de Rustrel, ni le village de Rustrel n’ont à subir une telle injustice.

Notre collègue Jacques Risso va rencontrer le Directeur Académique mardi 24 septembre accompagné de son défenseur. Il est plus que temps que la raison l’emporte.

Sur le site, http://snudifo84.fr/ une rubrique spéciale rend compte de la campagne de défense de Jacques Risso.




Travailler à l'étranger - Agence pour l'Enseignement du Français à l'Étranger

Spécial postes AEFE – BO n°31 du 29 août 2013

RAPPEL IMPORTANT !

Vous souhaitez vous porter candidat(e) à un poste d’expatrié dans un établissement appartenant au réseau de l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger.

Le BO attire chaque année l’attention des candidats sur le fait que pour pouvoir postuler, les fonctionnaires de l’éducation nationale doivent justifier de trois années dans la fonction en qualité de titulaire à la date d’effet du recrutement. Ils doivent se trouver dans l’une des situations suivantes : en position d’activité, de congé parental, de disponibilité ou de détachement en France ou à l’étranger.

Dépôt des candidatures : saisie en ligne du dossier de candidature sur le site de l’AEFE (www.aefe.fr) du 5 au 26 septembre 2013 inclus.

Date limite de remise du dossier en double exemplaire, accompagné des pièces justificatives, au supérieur hiérarchique le 27 septembre 2013. (Double au syndicat)

Date limite d’envoi des dossiers par les rectorats au bureau de recrutement de l’AEFE le 7 octobre 2013.

Entretiens à l’AEFE entre le 12 et le 24 février 2014.

Commission paritaire nationale le 5 mars 2014.

Les commissaires paritaires nationaux du SNUDI-FO

A noter : Pour les emplois de résidents, la liste des postes vacants ou susceptibles de l’être dans le réseau de l’AEFE sera publiée sur le site internet de l’agence à la mi-janvier 2014.

Nouveaux rythmes : arme de destruction lourde

Au prétexte que les élèves français seraient moins bons que les élèves européens, M. PEILLON a décidé d'une grande réforme et de mettre en place des nouveaux rythmes scolaires.

Mais au SNUDI FO, nous avons de la mémoire. En reprenant le rapport de la cour des comptes du 11 mai 2010 qui décortiquait les résultats de l'enquête PISA de 2003, les résultats des élèves français ne sont pas si médiocres.

" Environ 60% des élèves de 15 ans se situaient dans les meilleurs rangs de l’OCDE, et 40% dans les plus mauvais. C’est en effet l’écart entre les résultats extrêmes des élèves - plus que la situation moyenne de notre pays - qui caractérise le système scolaire français en fin de scolarité obligatoire : ainsi, en 2006 (...) représentatif de la différence entre élèves forts et faibles, était, par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE, supérieur de 15 points en France pour la compréhension de l’écrit, de 12 points pour les mathématiques et de 17 points pour la culture scientifique."
"Les enquêtes PISA tendent à démontrer que la France est le pays où les destins scolaires sont le plus corrélés aux origines sociales et au statut culturel des familles."

En substance, donc :

  • la France est le pays où l'écart des résultats entre élèves de statuts favorisés et défavorisés est le plus grand des 30 pays.
  • le caractère inéquitable tend à s'aggraver avec le temps. 
  • le système scolaire favorise et fabrique une élite.

Au SNUDI FO, nous continuons de penser qu'il faut plus de moyens.

La part du PIB consacrée à l’Éducation Nationale (écoles privées et écoles publiques confondues !) est en nette diminution. En 1995, la part était de 4,5% contre 3,9 en 2006. La France s'est alignée sur la moyenne européenne.

Il faut ajouter de très importantes disparités entre le primaire, le collège et le lycée. "Sur 27 pays, la France occupe, en cumulant les dépenses publiques et privées, le 14ème rang pour le total du primaire et du collège, mais le 6ème rang pour le lycée."

Depuis 2007, 50 000 emplois ont été supprimés dans l'éducation dont 3000 postes en RASED.

Ces suppressions aboutissent aux fermetures de classes. Or les effectifs "dans le système scolaire français se situe un peu au-dessus de la moyenne de l’OCDE (22,6 élèves par classe contre 21,4 dans le primaire, 24,1 élèves par classe contre 23,4 dans le collège)".

Au SNUDI FO, nous dénonçons à juste titre la dégradation des conditions de travail qui en découlent.

"En 2007, le nombre d’heures d’enseignement assurées en moyenne par les enseignants français a atteint dans le primaire 914 heures par année, contre 798 en moyenne dans l’OCDE et 794 en moyenne dans l’Union européenne."

"Du point de vue de l’encadrement des élèves, les enseignants ont des conditions de travail comparativement plus contraignantes que dans la moyenne de l’OCDE à l’école primaire."
Cette réforme va-t-elle modifier la donne ?

Au contraire elle va favoriser une inégalité sur le territoire. Les communes «riches» auront des moyens supérieurs aux communes défavorisées. Les communes urbaines disposeront d'un vivier d'intervenants que n'auront pas les communes rurales.

Que doit-on penser des réunions sectorisées visant la mise en œuvre la réforme des rythmes scolaires ? (Lire pièces jointes : rythmes préfecture septembre 2013, "Après Paris, les Alpes Maritimes" et l'article des maires en colère)

Deux interrogations s'imposent d'emblée : pourquoi inviter les directeurs? Pourquoi n'inviter que les directeurs ? Jusqu'à preuve du contraire ils ne sont pas les supérieurs hiérarchiques de leurs adjoints mais les enseignants d'une manière générale n'étaient pas vraiment concernés puisque visiblement ces réunions visent essentiellement à rassurer les maires inquiets à juste titre.

Ce que le SNUDI FO a pu observer à Louhans lundi 23 septembre : du beau monde ! Sous Préfète, DASEN, IEN, Délégué aux transports du Conseil Général, Délégué régional jeunesse et sports, Secrétaire de secteur CAF.

Le premier point qui a été abordé n'est pas le moindre : l'encadrement.

Petit rappel, la proposition d'abaissement du taux d'encadrement, rejeté par le conseil d’État le 8 juin 2013 a néanmoins été voté le 3 août. Ce sera donc un animateur pour quatorze mineurs âgés de moins de six ans et un animateur pour dix-huit mineurs âgés de six ans ou plus.

Les seules activités contraignantes pour les mairies seront celles qui devront être déclarées auprès des services du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. Mais pas d'inquiétude, "les communes peuvent opter pour d’autres modes d’accueil et fixer le taux d’encadrement et les conditions de recrutement des personnels intervenant sur le temps périscolaire. Il n’est alors pas nécessaire de faire une déclaration auprès des services du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. Toutefois ces autres modes d’accueil n’ouvrent pas droit aux prestations de la caisse d’allocations familiales." (p 8)
Ce sont pourtant les seules activités qui garantissent un accueil de qualité éducative avec des personnels qualifiés.

Le DASEN 71 a insisté lourdement auprès des maires pour qu'ils organisent de simples garderies et qu'ils se tournent vers des personnels non qualifiés, des bénévoles ou encore mieux des enseignants par le biais entre autre de l'USEP. M. PERRIN ajoutera : "ce qu'on fait dans les PEdT, je ne sais pas trop" mais "ils auront en charge de faire de la pédagogie" : la confusion scolaire/périscolaire est annoncée clairement.

La CAF n'aura pas beaucoup d'argent à distribuer. La déléguée du Conseil Général reconnaît que les transports coûteront plus chers aux communes. M. le DASEN, toujours lui, invite les maires à choisir le samedi plutôt que le mercredi et éviter ainsi d'organiser les transports scolaires.

Tout est résumé ou presque. Pas besoin de dessins, ce n'est pas le bien-être des élèves qui est visé. L'analyse du SNUDI FO est confortée, cette réforme aggrave le désengagement de l’État, l'inégalité sur le territoire, la territorialisation de l'école et la destruction du statut de fonctionnaire d’État.

Mais les enseignants doivent rester très prudents afin de ne pas engager leur responsabilité.

Vous avez lu notre précédent billet sur ce qui se passe à Paris, c'est ce qui nous attend l'année prochaine quand les activités périscolaires vont être généralisées. Les enseignants doivent se dégager de toute responsabilité.

En ce qui concerne le passage de la classe à la cantine et aux activités périscolaires, le SNUDI FO 71 est très clair, les enseignants ne doivent pas eux-mêmes établir les listes des élèves. Cette liste doit être établie par les services communaux ou l'association gestionnaire de la cantine et fournie aux enseignants qui indiqueront alors simplement au jour le jour quels sont les élèves absents.

Les enseignants doivent autant que faire se peut remettre les élèves aux personnels qui les auront en charge (animateurs ou personnels de cantine). Quand cela n'est pas encore mis en place, entamer les discussions rapidement pour que ces personnels viennent par exemple à un point de rencontre où les élèves leurs seront remis soit devant la classe, soit au bout d'un couloir soit dans un coin de cour.

Dernier petit rappel au passage :
les élèves ayant moins de 6 ans doivent être remis en main propre aux parents ou quiconque est autorisé qu'il soit en maternelle ou en élémentaire.


* les citations sont indiquées en caractère italique gras.

Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver un article du JSL sur la dernière réunion des maires de Saône et Loire ainsi que le dossier Rythmes Scolaires de la Préfecture notre page spéciale rythme scolaire .


Le SNUDI FO 71, toujours à votre écoute et revendicatif.

jeudi 5 septembre 2013

Rythmes scolaires - CTA de Paris

Après une première journée sous très haute tension, Force Ouvrière demande au recteur de suspendre sans délai la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires.

Au cours de ce CTA consacré aux ajustements de carte scolaire, les représentants de la FNEC FP-FO ont interpellé le Directeur de l’académie et le DASEN sur les conditions de la rentrée « (péri)scolaire » à Paris marquée par la mise en oeuvre de l’ARE et du projet éducatif territorialisé de MM Peillon et Delanoë.
Des dizaines de réactions, de multiples faits collectés par le SNUDI-FO témoignent du désordre, de la confusion générale entre le scolaire et le périscolaire et des atteintes systématiques aux missions et obligations statutaires des enseignants orchestrées par l’ARE.
Au détriment de l’enseignement, directeurs et adjoints ont été contraints de passer la plus grande partie de
leur journée de rentrée…
- à gérer des listes ainsi que les entrées et sorties au compte du périscolaire,
- à pallier dans l’urgence les défauts de surveillance,
- à tout mettre en oeuvre au-delà de leur temps de service pour assurer la sécurité des élèves. Certains ont dû assurer eux-mêmes les tâches dévolues aux ATE et ASEM dont les horaires et missions sont déréglementés par l’ARE: ranger le mobilier, nettoyer les classes en élémentaire où les ATE sont sommés de ne reprendre leur service qu’à 9 h 15 le mercredi matin.
Ce premier jour, enseignants et personnels municipaux ont tout fait pour éviter de graves problèmes.
Cette situation ne peut perdurer, le statut doit être respecté, le décret abrogé…
Si des collègues ont pu éviter que leur classe soit réquisitionnée (conformément à la réglementation art L 212-15 du Code de l’éducation), d’autres ont été contraints de laisser la place et ont parfois retrouvé leur salle en désordre (tables et chaises déplacées, tableau effacé…). Dans certains cas, faute d’animateurs en nombre suffisant, des activités périscolaires ont regroupé plus de 18 enfants…
De l’avis général, au-delà des dysfonctionnements, c’est une autre école qui se met en place : l’école territorialisée qui soumet les enseignants, directeurs et adjoints, aux décisions et injonctions de la municipalité. L’an dernier, le DASEN avait assuré au SNUDI-FO que les enseignants n’auraient pas à s’impliquer dans le périscolaire, que leurs missions et droits statutaires seraient préservés. Tout prouve le contraire et nous n’en sommes qu’au début.
Le « voeu » présenté au CTA par FO a été voté par les représentants de la FSU et de SUD : « Le CTA du 4 septembre demande au recteur de suspendre le dispositif portant sur l’organisation des nouveaux rythmes
scolaires »
Le SNUDI-FO appelle tous les personnels à reprendre à leur compte ce « voeu » voté par les représentants FO, FSU et SUD (le SE-Unsa et le SGEN-CFDT s’abstenant). Tout conseil des maîtres est invité à partir des faits précis à s’adresser au recteur et au maire de Paris (copie au syndicat) pour leur dire :
« Vous devez prendre la mesure de la situation, suspendez immédiatement l’application de la réforme des
rythmes scolaires ! »

Constat de rentrée des EVS-AVS

Plusieurs collègues nous signalent l'absence ou la mutualisation (entraînant la diminution  d'heures d'accompagnement ) des AVS de leur école.
Nous vous rappelons qu'aucun(e) AVS ne peut être désigné(e) sans notification MDPH.
Le SNUDIFO 71 souhaite présenter un état des lieux le plus précis possible, recensant les points de difficultés pour les soumettre à l’administration qui semble les méconnaître.

Pour preuve, la déclaration du DASEN mardi 2/9/2013 dans le JSL:
  " On n'aura pas de difficultés cette année car nous disposons de personnels en nombre suffisant. Je peux assurer qu'aucun enfant ne sera laissé sur le  bord du chemin."

D'autre part nous attirons votre attention sur les AVS sous contrat AED qui sont ou seraient proches de la fin des 6 ans d'emploi. Une recommandation très claire du ministère en date du 27 août,  enjoint aux DSDEN ( ex Inspection Académique) de maintenir ces personnels en poste. Faites- nous connaître les personnes dans ce cas. Là encore le SNUDIFO 71 interviendra.

Le bureau du SNUDI FO71