Le 14
septembre dernier, dans la filiation du discours du
Président de la République, la ministre de l’Éducation Nationale a publié 6
engagements, qui constitueraient, selon elle, une politique en faveur d’une école
rurale de qualité.
S’appuyant
sur la réalité des faits et des expériences déjà imposées,
la FNEC FP FO considère qu’en matière de politique de faveur, il s’agit surtout
d’orientations débouchant sur un plan d’économies budgétaires dans les
zones rurales et un transfert des responsabilités de l’État vers les
collectivités locales.
Toute la
politique ministérielle, bien au contraire, accentue la
désertification des zones rurales, accentuée par la réforme
territoriale et axée sur les regroupements d’écoles, des remises en cause de la carte de
formation, donc des fermetures d’établissements, par les mutualisations de services
administratifs (Secrétariats de Circonscription IEN, CIO, DSDEN).
FO constate
qu’en matière d’accompagnement, les orientations
ministérielles conduisent
surtout à supprimer des dizaines d’écoles rurales pour y
substituer des regroupements
forcés entraînant des déplacements longs et couteux pour
les élèves, les familles
et les collectivités.
Contrairement
à l’engagement n°1, les territoires ruraux ne bénéficient pas de
taux d’encadrement plus
favorables que les zones urbaines », mais ils se voient surtout supprimer encore cette année des dizaines de
postes.
La FNEC FP
FO s’oppose également à la logique des conventions
triennales entre le ministère et
les collectivités locales qui visent à transférer à ces
dernières, la responsabilité
des fermetures de classes et d’écoles décidées par le
Ministère de l’Éducation
Nationale, tout comme elle s’oppose à la réforme
territoriale dont l’impact sur les cartes de formations conduira à la
fermeture de lycées.
Elle
s’oppose aux regroupements qui ne sont que des prétextes à
des suppressions de postes
d’enseignants et de personnels tous azimuts, dans le cadre
des économies budgétaires
imposées par le pacte de responsabilité.
Pour FO,
toute politique en faveur des zones rurales ne peut que
passer par le maintien mais surtout le renforcement de tous les
établissements, de toutes les Écoles, de tous les services, garants de la présence de
l’État et de l’École Républicaine partout sur le territoire national.
C’est
pourquoi la FNEC FP-FO revendique des créations de postes,
statutaires l’abrogation
de la Réforme territoriale, le maintien d’une Éducation
nationale et s’oppose à la
territorialisation de l’École, renforcée par la loi
Peillon.