mercredi 25 juin 2014

Application Arc-en-Ciel : Pas d'obligation

Comme les feuilles mortes, l'application ARC-EN-CIEL revient régulièrement se rappeler au bon souvenir des directeurs.

Cette application académique est présentée comme une aide pour le pilotage de l'école pour les directeurs.
En fait, elle permet surtout à l'administration toutes sortes de statistiques plus ou moins utiles.

La position du SNUDI-FO 71

compte-tenu du fait :

  • que cette application est académique et non nationale (et que par conséquent, elle ne peut revêtir un caractère obligatoire),
  • que cette nouvelle tâche doit être réalisée sans moyens supplémentaires et dans des délais restreints,
  • et surtout que cette application présente un intérêt très réduit pour les directeurs et les équipes d'école,

Le SNUDI-FO 71 appelle les directeurs d'école à ne remplir ce document que sur la base du plus strict volontariat.
Le SNUDI-FO 71 appelle les directeurs d'école à nous informer de toute tentative de pression de la part de la hiérarchie.

Pour information : les trois syndicats siégeant en CAPD avait pris une position similaire l'an passé.

Le bureau du SNUDI-FO 71

jeudi 19 juin 2014

A propos de la grève des cheminots : communiqué de l'Union Régionale d'Ile de France FO

MOBILISATION MAXIMUM!
LE 19 JUIN 2014


L’URIF FO qui soutient depuis le début de la grève les cheminots qui revendiquent pour maintenir et développer le service public, considère que le gouvernement cherche à les isoler en attisant toutes les attaques contre eux.

Ils ne sont pas isolés quand nous constatons tous les mécontentements qui se traduisent par des mouvements de grève et de manifestation. C’est vrai dans l’Industrie où des milliers d’emplois sont supprimés et où les entreprises sont quelquefois sacrifiées ; C’est vrai à l’Éducation Nationale où les volontés de mettre en place à marche forcée les contre-réformes Peillon et Hamon, entrainent des difficultés majeures pour les enfants et les enseignants ; C’est vrai dans les Hôpitaux où les fermetures de services et même d’hôpitaux dégradent un peu plus chaque jour la situation des malades et des personnels ; C’est vrai à la Sécurité Sociale où les « économies de gestion » qui se sont multipliées au fil des années font disparaitre des structures d’accueil, de soins etc… entrainant des conditions de travail terriblement dégradées ; C’est vrai dans quasiment tous les secteurs de la fonction publique où les annonces, faites encore aujourd’hui, sont celles de la suppression de dizaines de milliers d’emplois avec les conséquences que cela aura sur la population et les agents.

Les cheminots ne sont pas isolés ; Les cheminots vivent la même situation que tous ceux que nous venons de citer.

Les travailleurs dans l’ensemble sont solidaires de la lutte engagée par leurs camarades cheminots et comme à l’URIF FO disent « RETRAIT de la Contre-réforme du ferroviaire ».

La démonstration en sera faite demain jeudi 19 juin 2014. L’URIF FO appelle l’ensemble des syndicats FO à participer à la manifestation interprofessionnelle qui se mobilise pour soutenir les cheminots, elle partira à 11h30 de Montparnasse (Place du 18 juin) pour se rendre à Invalides.

DISONS CLAIREMENT NON A LA VOLONTÉ
DU GOUVERNEMENT D’ISOLER LES CHEMINOTS !

AFFIRMONS EN MANIFESTANT AVEC EUX

RETRAIT DE LA CONTRE REFORME


Paris, le 18 juin 2014

mardi 3 juin 2014

Benoit Hamon met les deux pieds dans les pas de Vincent Peillon !

Le ministre a choisi de s’adresser dans une « lettre aux membres de la communauté éducative », le 21 mai, aux personnels enseignants, non enseignants, parents, élèves, pour dire qu’il choisit de mener jusqu’au bout la politique de la loi de refondation de l’école. Le Premier ministre continue et aggrave la politique d’austérité en application du Pacte de Responsabilité, Benoît Hamon applique.

Ce n’est pas ce qu’attendaient les personnels de leur nouveau ministre. Ils attendaient plutôt qu’il entame les nécessaires discussions pour répondre aux revendications. Ils souhaitaient que cesse ce cycle de réformes, de décrets qui chaque jour détruisent un peu plus l’École et le statut de ses personnels au nom de la refondation.

A l’opposé, B. Hamon choisit de poursuivre les contre-réformes de ses prédécesseurs et de mettre « ses pas dans ceux de V. Peillon » comme il l’avait annoncé lors de sa prise de fonction.

Le ministre confirme dans sa lettre :
- La généralisation en 2014 des rythmes solaires, ses 5 matinées, ses activités territoriales pédagogiques et la destruction du statut de professeur des écoles qui en découle. Et cela, alors que la réforme est rejetée, que les rassemblements se poursuivent, que la demande d’abrogation est reprise dans toutes les écoles avec l’interfédérale des personnels de l’Etat et territoriaux FO, CGT, SUD qui se réunit à nouveau le 26 mai. Le SNUipp- FSU, invité à cette réunion intersyndicale, ne s'y est pas rendu.
- La mise en place de l’école du socle et de ses nouveaux programmes en primaire et au collège achevant ainsi la destruction de l’enseignement disciplinaire pour faire place à un enseignement par compétences pour «une culture commune» (…) point de départ pour les élèves «pour poursuivre leur formation tout au long de la vie»*.
- Les cycles dont celui CM1, CM2, 6ème, les conseils de cycle, mesures qui conduisent rapidement à fusionner tous les statuts des personnels pour aller vers le statut unique d’enseignants des premier et second degrés aux obligations réglementaires de service identiques et aux missions communes.
- Au nom de l’égalité, la poursuite de la refondation de l’éducation prioritaire, laboratoire de casse du statut national, des horaires, des disciplines.
- La refondation de la formation des stagiaires dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation avec un recrutement de titulaires à bac + 5 et une perte de salaire mensuel de 400 € alors qu’il manque déjà 800 professeurs de mathématiques et 25% de professeurs des écoles à la session 2014 avancée.
-Au nom du décrochage scolaire, la politique d’inclusion c’est-à-dire la destruction de l’enseignement spécialisé (SEGPA, EREA, UPE2A, etc.).
- La poursuite de la régionalisation de l’enseignement professionnel pour adapter « l’offre de formation » aux bassins d’emplois.
Pour FO, Benoît Hamon fait un mauvais choix. Il eut mieux valu exprimer aux personnels « sa reconnaissance dans leur engagement » en prenant en compte leurs conditions de travail et de rémunération, en respectant leur indépendance pédagogique et leur identité professionnelle, en renonçant aux décrets dont personne ne veut, en ouvrant tout de suite des discussions sur les revendications. Le pacte de responsabilité, d’économies à tous les étages se trouve confirmé dans ces mesures.
Pour FO, mettre ses pas dans et avec l’Ecole de la République ce n’est ni la détruire, ni s’en servir comme variable d’ajustement.
FO appelle les personnels à poursuivre les prises de position pour dire au ministre : retrait de toutes les mesures qui s’inscrivent dans le pacte de responsabilité, augmentation du point d’indice, retrait de tous les dispositifs qui, en s’attaquant aux statuts et missions des personnels, fragilisent l’Ecole de la République. La satisfaction des revendications, c’est agir pour maintenir l’Ecole de la République.
* Projet du Conseil supérieur des programmes rendu public dans Le Monde du 12 mai 2014.