lundi 1 décembre 2014

Pétition pour défendre l'Education prioritaire en Saône et Loire

Alors que partout en France, les conditions de vie des familles des quartiers populaires se dégradent, la Ministre de l’Éducation tente une refonte de la carte de l’Éducation prioritaire à moyens constants...ce qui veut dire la sortie du dispositif d'établissements scolaires pour que d'autres l'intègrent à leur place. Ainsi, en Saône et Loire, le bassin du collège St Exupery à Mâcon, du collège St Exupery à Montceau les-Mines et deux groupes scolaires du quartier des Prés St Jean à Chalon sortiraient du dispositif.
Cette proposition, si elle était entérinée par le Recteur, conduirait à supprimer des moyens que nous jugeons déjà insuffisants et dégraderait encore les conditions de travail du personnel et les conditions de réussite des élèves.
Pourtant, la convention d'objectifs pour les quartiers prioritaires signée le 7 octobre 2013 entre le Ministre de la Ville, celui de l’Éducation Nationale et la Ministre déléguée à la réussite éducative pour la période 2013-2015 contient des engagements pour que la cartographie de la politique prioritaire de la ville concorde avec celle de l'éducation prioritaire.
Ainsi, à Chalon, il serait nécessaire de maintenir les groupes scolaires Kergomard et St Exupery mais aussi d'étendre le dispositif d'éducation prioritaire aux écoles Maurice Cortot, Anne Franck, Aubépins Nord et Sud, Romain Rolland et Jean Moulin, Clairs Logis, Pablo Neruda et Bourgogne Pierre Vaux. Or, à Chalon, le projet de la ministre de l’Éducation Nationale prévoit que seuls 140 élèves relèvent de l'éducation prioritaire, au lieu des 1500 relevant pourtant de la politique prioritaire de la ville.
Ainsi, à Mâcon il est totalement illégitime de faire sortir du dispositif les écoles Arc en ciel, Marcel Pagnol, Sonia Delaunay, Paul Eluard. et le collège St Exupery. Cela traduit un renoncement inacceptable pour les centaines d'élèves concernés alors que les besoins sont réels !
Ainsi à Montceau-les-Mines, le collège St Exupéry ne doit pas sortir de l'éducation prioritaire.

Accompagnés de syndicats enseignants du primaire et du secondaire, nous, personnels des établissements scolaires, parents, citoyens...préoccupés par l'avenir de tous les enfants, exigeons l'abandon du projet en cours sur l'éducation prioritaire !
Si la priorité est bien donnée à la jeunesse, nous demandons le maintien de tous les établissements actuellement dans les Réseaux d’Éducation Prioritaire et l'entrée de nouveaux établissements, au regard de la situation sociale des élèves des écoles et des collèges.
Cette pétition sera remise aux représentants de l'état et à nos élus.


Téléchargez la pétition intersyndicale

vendredi 21 novembre 2014

Conférence Nationale pour la suspension des décrets Peillon/Hamon

A l’initiative du SNUDI-FO avec la FNEC FP-FO et la FSPS-FO plus de 250 délégués enseignants et territoriaux ont participé à la Conférence
nationale pour la suspension immédiate de la mise en oeuvre des décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires et leur abrogation « On n’en peut plus, on en a assez. Il faut que ça cesse !”
Pendant 5 heures, un feu roulant de témoignages, tous plus accablants les uns que les autres, a dénoncé les conséquences catastrophiques de la généralisation, en cette rentrée, de la réforme des rythmes scolaires dans les écoles. Un tonnerre d’applaudissements a salué l’intervention
d’une déléguée qui s’est écriée « On n‘en peut plus. On en a assez. Il faut que ça cesse ! »
Chaque intervention a démenti les déclarations mensongères de la ministre
Chaque intervention a démenti les déclarations de la ministre qui affirme régulièrement que la réforme se passe bien, qu’elle est acceptée, qu’il n’y a aucun problème et que tout rentre dans l’ordre deux mois après la rentrée. La CGT éduc’action, présente, a pris la parole, avec l’aval de la CGT Services Publics qui ne pouvait être présente.
Tant les enseignants que les personnels territoriaux ont expliqué en détails avec des exemples précis, la dégradation de leurs conditions de travail, la remise en cause de la gratuité de l’école, de l’égalité d’accès à l’instruction, des règles de sécurité et du respect de la laïcité. Ils ont dénoncé entre autres le désordre, la confusion scolaire/périscolaire qui occasionne une perte de repères des élèves, la réquisition des salles de classe et des salles des maîtres par les mairies qui expulsent les Professeurs des Ecoles des locaux ainsi que la mutualisation d’office du matériel pédagogique, la remise en cause des 24 heures d’enseignement hebdo pour les titulaires remplaçants sans garantie de récupération, les refus de temps partiels, la dégradation de l’entretien des locaux scolaires du fait de l’affectation des ATSEM aux animations, alors que ces missions n’entrent pas dans leurs compétences…
Ils ont rapporté le stress et le mécontentement des familles face à la désorganisation des écoles, aux horaires différents chaque jour, aux activités sans intérêt, payantes, mal encadrées…
Autant de conséquences néfastes pour les conditions d’apprentissage des élèves et de facto pour les personnels, qui sont toutes, sans contestation aucune, engendrées par la réforme des rythmes scolaires.

Une délégation de la Conférence a été reçue

Les 250 délégués ont désigné une délégation mandatée qui s’est rendue chez la ministre à 17 h 00 pour lui exposer la situation catastrophique que subissent les enseignants et les fonctionnaires territoriaux dans les écoles. La délégation a demandé la suspension immédiate de la mise en place de la réforme et l’abrogation des décrets Peillon et Hamon.
« Vous ne nous laissez pas d’autre choix que d’amplifier la mobilisation, y compris par la grève ! »
Face au refus de la ministre de prendre en compte les faits accablants établis par la conférence et confirmés par toutes les enquêtes, la délégation a informé des décisions :
• de publier l’intégralité des interventions et de mandater la FNECFP-FO et la FSPS-FO pour
réunir à nouveau l’interfédérale FO-CGT-SUD et SNUipp sur les rythmes scolaires.
• de faire signer en masse une lettre ouverte à la ministre par les enseignants, les personnels territoriaux et les parents qui se conclut par « Vous ne nous laissez pas d’autre choix que d’amplifier la mobilisation, y compris par la grève ! ». En outre, la délégation ainformé le représentant de la Ministre que cette lettre sera également adressée aux associations d’élus.

retrouvez le compte-rendu complet de la conférence

mardi 30 septembre 2014

Réforme des rythmes scolaires : la désorganisation organisée


Les nouveaux rythmes scolaires, c’est le désordre à tous les niveaux

 

Ainsi, à Villeurbanne dans le Rhône, il a été fait appel à la police pour disperser un rassemblement de parents excédés par les conditions d’accueil de leurs enfants pendant les activités péri scolaires.
Ailleurs, ce sont des associations religieuses qui assurent ces activités.

On note ici qu’une personne âgée de 80 ans apprend la belote aux élèves, là que des cours de calligraphie sont mis en place pour des enfants de 3 ans.

Dans de nombreuses écoles, on ne compte plus les élèves qui sortent de l’enceinte scolaire alors qu’ils devraient y rester, qui restent alors qu’ils devraient partir, ce qui pose directement le problème de leur sécurité physique.

De nombreux parents font le constat que les activités qui étaient jusqu’à maintenant gratuites à l’école publique, deviennent payantes lorsqu’elles basculent dans le champ du périscolaire, y compris la sieste pour les enfants de maternelle.

Certains désinscrivent leur enfant de l’école publique pour le placer dans le privé.

D’autres parents font l’amalgame entre ces activités et les enseignants et s’en prennent à ces derniers.

De manière plus générale, les activités périscolaires se résument à des garderies quelquefois occupationnelles. Le constat général c’est que les élèves sont plus fatigués qu’auparavant et donc moins disponibles pour apprendre.

Les garanties statutaires et les conditions de travail des enseignants dégradées

Concernant les enseignants, le constat est accablant. Ce sont leurs garanties statutaires et leurs conditions de travail qui sont considérablement remises en cause.

Pour tous les enseignants, cette réforme se traduit par un jour de plus de travail le mercredi matin et la convocation d’animations pédagogiques le mercredi après midi.

Après avoir introduit des horaires différenciés d’une école à une autre, le ministère a publié cet été un décret (litigieux car contradictoire au décret « fonction publique ») introduisant l’annualisation du temps d’enseignement pour tous les PE exerçant sur plusieurs écoles dont les titulaires remplaçants.
Dans de très nombreuses écoles, les enseignants se retrouvent en situation de surveillance des élèves qui attendent d’être pris en charge pour les activités périscolaires, effectuant ainsi des heures supplémentaires non rétribuées.

Les problèmes de réquisition de salles de classe pour assurer les activités périscolaires se multiplient.
Dans ces conditions, le SNUDI-FO réaffirme que la suspension de la réforme en vue de l’abrogation des décrets Peillon-Hamon constitue une urgence pour rétablir la sérénité dans les écoles du pays. C’est la raison pour laquelle il apporte tout son soutien aux initiatives en cours.

Comme à Argenteuil dans le Val-d’-Oise où le SNUDI-FO, le SNUipp, la CGT et la FCPE appellent à un rassemblement à la mairie le 17 septembre « contre la réforme des rythmes et son application ».

mercredi 25 juin 2014

Application Arc-en-Ciel : Pas d'obligation

Comme les feuilles mortes, l'application ARC-EN-CIEL revient régulièrement se rappeler au bon souvenir des directeurs.

Cette application académique est présentée comme une aide pour le pilotage de l'école pour les directeurs.
En fait, elle permet surtout à l'administration toutes sortes de statistiques plus ou moins utiles.

La position du SNUDI-FO 71

compte-tenu du fait :

  • que cette application est académique et non nationale (et que par conséquent, elle ne peut revêtir un caractère obligatoire),
  • que cette nouvelle tâche doit être réalisée sans moyens supplémentaires et dans des délais restreints,
  • et surtout que cette application présente un intérêt très réduit pour les directeurs et les équipes d'école,

Le SNUDI-FO 71 appelle les directeurs d'école à ne remplir ce document que sur la base du plus strict volontariat.
Le SNUDI-FO 71 appelle les directeurs d'école à nous informer de toute tentative de pression de la part de la hiérarchie.

Pour information : les trois syndicats siégeant en CAPD avait pris une position similaire l'an passé.

Le bureau du SNUDI-FO 71

jeudi 19 juin 2014

A propos de la grève des cheminots : communiqué de l'Union Régionale d'Ile de France FO

MOBILISATION MAXIMUM!
LE 19 JUIN 2014


L’URIF FO qui soutient depuis le début de la grève les cheminots qui revendiquent pour maintenir et développer le service public, considère que le gouvernement cherche à les isoler en attisant toutes les attaques contre eux.

Ils ne sont pas isolés quand nous constatons tous les mécontentements qui se traduisent par des mouvements de grève et de manifestation. C’est vrai dans l’Industrie où des milliers d’emplois sont supprimés et où les entreprises sont quelquefois sacrifiées ; C’est vrai à l’Éducation Nationale où les volontés de mettre en place à marche forcée les contre-réformes Peillon et Hamon, entrainent des difficultés majeures pour les enfants et les enseignants ; C’est vrai dans les Hôpitaux où les fermetures de services et même d’hôpitaux dégradent un peu plus chaque jour la situation des malades et des personnels ; C’est vrai à la Sécurité Sociale où les « économies de gestion » qui se sont multipliées au fil des années font disparaitre des structures d’accueil, de soins etc… entrainant des conditions de travail terriblement dégradées ; C’est vrai dans quasiment tous les secteurs de la fonction publique où les annonces, faites encore aujourd’hui, sont celles de la suppression de dizaines de milliers d’emplois avec les conséquences que cela aura sur la population et les agents.

Les cheminots ne sont pas isolés ; Les cheminots vivent la même situation que tous ceux que nous venons de citer.

Les travailleurs dans l’ensemble sont solidaires de la lutte engagée par leurs camarades cheminots et comme à l’URIF FO disent « RETRAIT de la Contre-réforme du ferroviaire ».

La démonstration en sera faite demain jeudi 19 juin 2014. L’URIF FO appelle l’ensemble des syndicats FO à participer à la manifestation interprofessionnelle qui se mobilise pour soutenir les cheminots, elle partira à 11h30 de Montparnasse (Place du 18 juin) pour se rendre à Invalides.

DISONS CLAIREMENT NON A LA VOLONTÉ
DU GOUVERNEMENT D’ISOLER LES CHEMINOTS !

AFFIRMONS EN MANIFESTANT AVEC EUX

RETRAIT DE LA CONTRE REFORME


Paris, le 18 juin 2014

mardi 3 juin 2014

Benoit Hamon met les deux pieds dans les pas de Vincent Peillon !

Le ministre a choisi de s’adresser dans une « lettre aux membres de la communauté éducative », le 21 mai, aux personnels enseignants, non enseignants, parents, élèves, pour dire qu’il choisit de mener jusqu’au bout la politique de la loi de refondation de l’école. Le Premier ministre continue et aggrave la politique d’austérité en application du Pacte de Responsabilité, Benoît Hamon applique.

Ce n’est pas ce qu’attendaient les personnels de leur nouveau ministre. Ils attendaient plutôt qu’il entame les nécessaires discussions pour répondre aux revendications. Ils souhaitaient que cesse ce cycle de réformes, de décrets qui chaque jour détruisent un peu plus l’École et le statut de ses personnels au nom de la refondation.

A l’opposé, B. Hamon choisit de poursuivre les contre-réformes de ses prédécesseurs et de mettre « ses pas dans ceux de V. Peillon » comme il l’avait annoncé lors de sa prise de fonction.

Le ministre confirme dans sa lettre :
- La généralisation en 2014 des rythmes solaires, ses 5 matinées, ses activités territoriales pédagogiques et la destruction du statut de professeur des écoles qui en découle. Et cela, alors que la réforme est rejetée, que les rassemblements se poursuivent, que la demande d’abrogation est reprise dans toutes les écoles avec l’interfédérale des personnels de l’Etat et territoriaux FO, CGT, SUD qui se réunit à nouveau le 26 mai. Le SNUipp- FSU, invité à cette réunion intersyndicale, ne s'y est pas rendu.
- La mise en place de l’école du socle et de ses nouveaux programmes en primaire et au collège achevant ainsi la destruction de l’enseignement disciplinaire pour faire place à un enseignement par compétences pour «une culture commune» (…) point de départ pour les élèves «pour poursuivre leur formation tout au long de la vie»*.
- Les cycles dont celui CM1, CM2, 6ème, les conseils de cycle, mesures qui conduisent rapidement à fusionner tous les statuts des personnels pour aller vers le statut unique d’enseignants des premier et second degrés aux obligations réglementaires de service identiques et aux missions communes.
- Au nom de l’égalité, la poursuite de la refondation de l’éducation prioritaire, laboratoire de casse du statut national, des horaires, des disciplines.
- La refondation de la formation des stagiaires dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation avec un recrutement de titulaires à bac + 5 et une perte de salaire mensuel de 400 € alors qu’il manque déjà 800 professeurs de mathématiques et 25% de professeurs des écoles à la session 2014 avancée.
-Au nom du décrochage scolaire, la politique d’inclusion c’est-à-dire la destruction de l’enseignement spécialisé (SEGPA, EREA, UPE2A, etc.).
- La poursuite de la régionalisation de l’enseignement professionnel pour adapter « l’offre de formation » aux bassins d’emplois.
Pour FO, Benoît Hamon fait un mauvais choix. Il eut mieux valu exprimer aux personnels « sa reconnaissance dans leur engagement » en prenant en compte leurs conditions de travail et de rémunération, en respectant leur indépendance pédagogique et leur identité professionnelle, en renonçant aux décrets dont personne ne veut, en ouvrant tout de suite des discussions sur les revendications. Le pacte de responsabilité, d’économies à tous les étages se trouve confirmé dans ces mesures.
Pour FO, mettre ses pas dans et avec l’Ecole de la République ce n’est ni la détruire, ni s’en servir comme variable d’ajustement.
FO appelle les personnels à poursuivre les prises de position pour dire au ministre : retrait de toutes les mesures qui s’inscrivent dans le pacte de responsabilité, augmentation du point d’indice, retrait de tous les dispositifs qui, en s’attaquant aux statuts et missions des personnels, fragilisent l’Ecole de la République. La satisfaction des revendications, c’est agir pour maintenir l’Ecole de la République.
* Projet du Conseil supérieur des programmes rendu public dans Le Monde du 12 mai 2014.

vendredi 11 avril 2014

Le SNUDI-FO s'adresse au Ministre

Rythmes scolaires
Le seul « assouplissement » possible, c’est l’abrogation !


Monsieur le Ministre,

Vous venez d’être nommé. Le 12 février 2013, le 14 novembre 2013, le 5 décembre 2013 et à de multiples reprises dans les départements, les enseignants des écoles et les agents territoriaux, avec leurs syndicats et leurs fédérations (FO, CGT, SUD et SNUipp) ont montré leur opposition au dispositif sur les nouveaux rythmes scolaires voulus par votre prédécesseur.
Ils ont été très souvent soutenus par des parents d’élève et des élus municipaux.


La mise en œuvre du décret du 24 janvier entraîne :
une inégalité sur le territoire national et une dégradation des conditions de travail des enseignants ;
une remise en cause des droits statutaires, notamment par le projet de décret annualisant les obligations de service des titulaires remplaçants (contre lequel FO, SNUipp, CGT et SUD ont voté au CTM), par la confusion entre le scolaire et le périscolaire et la mise sous tutelle des enseignants par les collectivités locales.

Ce décret provoque inquiétude et rejet de la part des enseignants, des parents et de nombreux élus locaux. 
Le 8 avril dernier, le Premier ministre lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, a annoncé un « assouplissement du cadre réglementaire des rythmes».
Le seul « assouplissement » possible, c’est l’abrogation pure et simple du décret du 24 janvier 2013. C’est ce que nous vous demandons Monsieur le Ministre.

jeudi 3 avril 2014

La FNECFP-FO s’adresse aux nouveaux ministres

Dans les élections municipales s’est exprimé avec force le refus des salariés de continuer à subir la politique d’austérité contre les salaires, contre les services publics et contre la sécurité sociale, portée par le pacte de responsabilité. Dès le lendemain, le Président de la République a confirmé cette orientation et mis en place un « gouvernement de combat » dirigé par un Premier ministre qui annonce vouloir « aller plus vite et plus loin ».

Pour la FNEC FP-FO, il n’y a rien à attendre pour les revendications légitimes des salariés qu’une confirmation, voire l’aggravation de la politique de rigueur et d’austérité contenue dans le pacte de
responsabilité.

La grève interprofessionnelle et les manifestations du 18 mars dont Force Ouvrière a pris l’initiative ont clairement exprimé le refus des salariés d’en subir davantage en matière de remise en cause de leurs garanties et acquis.
La FNEC FP-FO a demandé audience auprès de tous les ministres de son champ de syndicalisation (Education nationale, Enseignement supérieur et Recherche, Culture, Jeunesse et Sports) pour exprimer les revendications et les attentes des salariés.

Concernant l’Education nationale et l’Enseignement supérieur, le ministre Benoît Hamon a sur son bureau les dossiers importants que lui a laissés son prédécesseur en application de sa loi de refondation de l’école, loi de territorialisation que FO a rejetée avec la très grande majorité des personnels.
Sur les rythmes scolaires, sur les décrets statutaires des personnels enseignants du second degré, sur les universités, les dossiers ne sont pas clos ; les personnels de toutes catégories restent mobilisés.

FO demande la réouverture de négociations, la remise à plat des dossiers et la satisfaction des revendications.
De même, la FNEC FP-FO demande au nouveau ministre de satisfaire les revendications en matière de créations de postes de la maternelle à l’université pour faire face aux besoins.

La mise en oeuvre de la réforme sur les rythmes scolaires doit être suspendue.

Les décrets statutaires qui ouvrent vers l’annualisation du temps de travail, la territorialisation des obligations de service, l’introduction de régimes indemnitaires définis localement, ne doivent pas être publiés et les discussions doivent reprendre.

Concernant les universités, la FNEC FP-FO demande l’arrêt des fusions et regroupements d’établissements initiées sous Madame Pécresse et amplifiées par la loi LRU2 de Madame Fioraso.
Les personnels de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Culture, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et des Sports attendent que soit interrompue la mise en oeuvre des contre-réformes qui déstabilisent le fonctionnement du service public à tous les niveaux et remettent en cause leurs garanties statutaires.

C’est dans ce cadre que la FNEC FP-FO est disponible pour discuter avec les ministres concernés.
La FNEC FP-FO demande à ses syndicats de maintenir à tous les niveaux la mobilisation des
salariés pour la satisfaction des revendications.

Pour l’augmentation générale des salaires, pour l’arrêt des suppressions de postes et la création des postes nécessaires, pour la préservation de la sécurité sociale, pour la défense des services publics et républicains, du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers, il n’y a pas d’autre voie que d’élargir le rapport de forces pour imposer la rupture avec le pacte de responsabilité, la politique d’austérité et tous leurs avatars.

Montreuil, le 3 avril 2014

jeudi 13 mars 2014

Pour FO : l’'augmentation des salaires est une priorité.

V. Peillon ne connaît pas les fins de mois ?

En affirmant au lendemain de la dite réunion conclusive sur les « enseignants du secondaire », le jeudi 13 lors d’une visite au collège Anselme-Mathieu d'Avignon « ce que veulent les professeurs, ce n'est pas de l'argent, c'est du temps » et d'ajouter que les « enseignants de ZEP ne voulaient pas d'argent", mais "du temps" pour se concerter.

  • Ignore-t-il que les enseignants comme tous les fonctionnaires ont perdu 14 % de pouvoir d’achat du seul fait du blocage de la valeur du point depuis 2000 ?

  • Ignore-t-il que les traitements sont gelés depuis 5 ans ?

  • Ignore-t-il que les salaires nets ont encore baissé de 0,5 % en janvier 2014 ?

  • Ignore-t-il qu'’un enseignant débute avec un traitement de 13 % au dessus du SMIC ?

  • Ignore-t-il qu'’il faut attendre 22 ans pour percevoir au 8ème échelon un traitement net de plus de 2000 euros ?

Le pacte de responsabilité prévoit de plus l'’exonération des cotisations patronales sur la branche famille de la sécurité sociale (35 milliards), c’'est une partie de notre salaire différé qui serait amputé.

Quand le ministre travaille à la réforme des statuts des enseignants, il vise à les inscrire localement dans le cadre d’'un forfait de 1607 heures, réglementation générale de la fonction publique. Pour mémoire, notre temps de travail actuellement dépasse 40 heures par semaine. C’est une dégradation des conditions de travail des personnels et un risque d'’annualisation pour de nombreux collègues que confirme les problèmes d'’organisation des remplacements et des compléments de temps partiel ainsi que la remise en cause du travail à temps partiel lui-même. Il n'’offre en réalité aucune amélioration des conditions de travail ni des rémunérations. Il s’agit d'’un recul pour tous.

Le SNUDI FO appuie les demandes de moyens supplémentaires pour éviter une nouvelle dégradation à la rentrée 2014.

FO appelle à la grève interprofessionnelle le 18 mars ; CGT, FSU et SUD s'’y associent.

Le 18 mars : réaffirmons nos revendications par la grève. 


Retrait du projet Peillon de refondation (statuts et rythmes scolaires), 


Les postes supprimés doivent être rendus et les postes nécessaires doivent être créés à hauteur des besoins, 


Les salaires augmentés, 


La sécurité sociale maintenue.

Affaire RISSO : le feuilleton continue... Le Directeur Académique se parjure... et inflige un blâme à J. Risso !

Mercredi 29 janvier, le Directeur Académique a reçu les syndicats qui, à l’initiative du SNUDI-FO, avaient déposé un préavis de grève pour le jour du Conseil de discipline devant lequel devait être traduit J. Risso. A la demande des syndicats et en leur présence, J. Risso, était reçu pour trouver une issue négociée.
À 19h30, en présence de Vincent Cottalorda, Secrétaire départemental du SNUDI-FO et des Secrétaires du SNUipp-FSU et du SE-UNSA, de Mme Vandrepotte, Directrice Académique Adjointe, de Chantal Fassié, défenseur FO, un accord était signé par M. Beck, Directeur Académique, et J. Risso mettant fin à la procédure disciplinaire engagée depuis le 30 août.

Cet accord prévoyait :
de la part de J. Risso
- l’annulation de son recours en référé au Tribunal Administratif de Nîmes, devant intervenir le lendemain, jeudi 30 janvier, contre l’arrêté du 20 décembre 2013 du DASEN prolongeant sa suspension.
de la part de D. Beck, Directeur Académique
- l’annulation de la suspension de J. Risso, ce qui fut fait par un arrêté remis à J. Risso le 31 janvier,
- l’annulation du Conseil de discipline, officiellement signifiée aux élus du personnel le 3 février,
- le retrait de toutes les pièces mises au dossier administratif de J. Risso depuis le rapport du 11 juillet 2013 (c’est à dire le rapport de 220 pages à charge de l’IEN d’Apt et toutes les pièces ajoutées ensuite en conséquence de la procédure disciplinaire).
Par ailleurs, compte tenu de son état de santé affecté par toutes les infamies qu’il avait subies, il était convenu que J. Risso terminerait cette année scolaire sur une mission que le Directeur Académique lui proposerait (en l’occur-rence un poste « plus de maître que de classes ») .

Mardi 11 février, J. Risso a consulté son dossier administratif à la direction académique.
Force a été de constater que si les pièces en relation avec la machination à son encontre avaient bien été enlevées comme le stipulait l’accord signé le 29 janvier, certaines d’entre-elles ont ensuite été remises dans son dossier administratif.
Ainsi figurent encore au dossier :
- l’Arrêté de suspension du Directeur Académique daté du 30 août 2013 et le courrier l’accompagnant,
- l’Arrêté de suspension du 20 décembre 2013 (celui qui faisait l’objet du recours en référé auprès du TA de Nîmes, recours, rappelons-le, retiré par J. Risso la veille de l’audience prévue jeudi 30 janvier à 10h, sur la base du protocole d’accord),
- l’Arrêté du Directeur Académique du 31 janvier 2014 levant la suspension de J. Risso et surtout une
Note du Doyen de l’Inspection Générale de l’Education Nationale adressée,sous timbre « confidentiel », à « Monsieur le Recteur d’Aix-Marseille», datée du 16 janvier 2014... cette note accompagnant la 2ème version du rapport des Inspecteurs Généraux au recteur datée de novembre 2013.

Rappelons qu’une mission d’enquête de l’Inspection Générale avait été diligentée en novembre 2013 par le ministre à la demande du recteur ; début décembre, le rapport d’enquête avait été communiqué par le Doyen de l’Inspection Générale à J. Risso.
En retour, conformément à la procédure du contradictoire, l’avocat de J. Risso avait transmis au Doyen de l’Inspection Générale des observations sur le contenu de ce rapport.
En janvier, le défenseur FO, Chantal Fassié, a découvert que le Rapport des Inspecteurs Généraux mis au dossier administratif de J. Risso était différent de celui qui lui avait été adressé en décembre
pour observations.
Dans cette nouvelle version apparaissent des accusations
- sur les soi-disant manquements du directeur dans la gestion d’un conflit entre enfants - non formulées dans la version de décembre. Le Doyen de l’Inspection Générale pouvait donc écrire dans sa Note au recteur : « La réponse contradictoire au rapportcommuniqué à M. Risso, reçue par l’intermédiaire de son avocat fin décembre, ne conduit pas à modifier la teneur du rapport.»

J. Risso et son avocat n’ayant pas eu connaissance, dans la 1èreversion du rapport des Inspecteurs Généraux à leur disposition en décembre pour la procédure contradictoire, de ces accusations, il est bien évident que « la réponse contradictoire au rapport» ne pouvait y répondre !
Le seul document en défense de J. Risso qui demeure dans son dossier administratif, ce sont les observations de son avocat sur la 1ère versiondu rapport des Inspecteurs Généraux, 1ère version qui n’apparaît plus puisque lui a été substituée une autre version... un procédé digne des méthodes staliniennes des procès de Moscou de 1936 !

Le 29 janvier, les syndicats avaient pourtant bien fait constater au Directeur Académique les 2 versions différentes du rapport des Inspecteurs Généraux, avec la même date(novembre 2013) et la même référence(n°2013-099), relevant que « J. Risso n’a donc pas pu répondre à ces griefs formulés à son insu» et indiquant qu’ils « attendent des explications sur ce point».
Par contre le dernier rapport d’Inspection du 2 décembre 2010 de J. Risso, signé par l’actuelle Inspectrice d’Apt, Mme Brillaud, et par l’actuel Inspecteur Adjoint au Directeur Académique, M. Marquier, n’est toujours pas dans son dossier administratif... alors que l’augmentation de sa note pédagogique à 19,5 a bien été prise en compte depuis cette date.
Jacques Risso a saisi son avocat et les 3 syndicats du non respect de l’engagement pris et signé devant témoins par le Directeur Académique de retirer les pièces du dossier à partir du rapport de l’Inspectrice d’Apt du 11 juillet 2013.

Force est de constater que le Directeur Académique a enlevé du dossier toutes les pièces qui établissaient la machination montée par la hiérarchie contre J. Risso (mails volés, fausses listes d’élèves soi disant non scolarisés à cause de J. Risso, dessins humoristiques, ragots rapportés par l’IEN, etc.) ainsi que toutes les pièces apportées par J. Risso pour sa défense et, sur la base de la 2ème version à charge du rapport des Inspecteurs Généraux apparue en janvier à laquelle J. Risso n’a jamais pu répondre, le Directeur Académique vient de lui infliger un blâme.
Le combat continue donc pour que cesse l’acharnement dont est victime J. Risso de la part d’une hiérarchie qui veut à tout prix sauver la face dans une affaire où elle s’est totalement déconsidérée.

Jusqu’à quand le ministre Peillon va-t-il couvrir de telles forfaitures ?

PAS UN E.V.S.*, PAS UN A.V.S.*, PAS UN A.S.* AU CHÔMAGE !



PAS UN E.V.S.*, PAS UN A.V.S.*, PAS UN A.S.* AU CHÔMAGE ! NOS ÉCOLES ONT BESOIN D'EUX ! UN VRAI EMPLOI, UN VRAI SALAIRE POUR LES AEd* (AVS), LES CUI* (EVS) !

Force Ouvrière invite tous les personnels des établissements, enseignants et non-enseignants, parents d'élèves, à signer et faire signer massivement la pétition ci-dessous.

pétition précaires

Depuis de nombreuses années, l’Éducation nationale utilise des salariés sous contrats précaires de droit public (AEd-AVS) ou de droit privé (CUI-EVS) sur des emplois permanents, nécessaires et pérennes. Elle leur impose des temps partiels qui génèrent des salaires de misère, elle leur refuse une vraie formation nécessaire à l’exercice de leurs missions. Elle s’obstine malgré les jugements de nombreux tribunaux à ignorer les droits des EVS, en particulier la formation qualifiante qui leur est due.

Le dispositif présenté par le gouvernement fin août 2013, dit « de CDIsation » dans le cadre de la loi Sauvadet, loin de répondre à leurs attentes, ignore totalement les EVS et n’offre aux AVS et AS qui pourraient en bénéficier qu’une piètre amélioration de leur situation (temps partiel imposé maintenu, garantie d’emploi très limitée par le caractère particulier des CDI de droit public, aucune perspective d’évolution salariale, droits a minima en l’absence de convention collective, conditions d’accès non définies à ce jour…).

Avec les syndicats Force Ouvrière, ces personnels, par leur mobilisation, ont empêché quelques nouveaux reculs : réembauche en 2008 des EVS qui avaient droit à 3 ans de contrat, respect des quotités horaires hebdomadaires en 2009 (aujourd’hui remis en cause par les contrats CUI !), réembauche des collègues auxquels il restait moins de 6 mois en 2011, recours prud’homaux, et réembauche sur de nouveaux contrats AVS pour un certain nombre d’EVS en 2012 et 2013…

L’essentiel de leurs revendications n’a pas été satisfait et de nouveaux coups sont régulièrement portés en particulier par une succession d’arrêtés préfectoraux toujours plus restrictifs et appliqués aux salariés EVS même après leur embauche ! Quant au dispositif de CDIsation, sa présentation par les ministres, comme une création de vrais emplois « quasi-statutaires », il est perçu à juste titre comme un pis aller !

Cela suffit ! Les AVS, les EVS assurent au mieux des tâches indispensables à un meilleur fonctionnement de nos écoles publiques (aide à l’accueil des élèves handicapés, aide administrative aux directeurs d’école, accompagnement sorties scolaires, aide bibliothèque, salles informatiques…). Leurs emplois correspondent à de véritables besoins des écoles ! S’ils sont bien sûr les premières victimes de l’extrême précarité qu’on leur impose, celle-ci déstabilise chaque année les écoles, perturbe gravement de nombreux élèves en situation de handicap.

Nous voulons que les EVS, AVS puissent accéder à de vrais emplois statutaires de la Fonction publique, sans temps partiel imposé, nous voulons que leurs droits, en particulier leur droit à la formation, soient respectés.

EVS : emploi de vie scolaire ; AVS : assistant de vie scolaire ; AEd assistant d’éducation ; CUI : contrat unique d’insertion

vendredi 24 janvier 2014

Groupes de travail Ministériels : deux fois deux heures pour revoir tous les statuts ?

Dans la poursuite de la loi de refondation de l’école, Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, a ouvert 13 groupes de travail sur « les métiers et les parcours professionnels ». Depuis le 18 novembre se sont réunis les groupes de travail sur les directeurs d’école, RASED, conseillers pédagogiques, formateurs, professeurs des écoles, enseignants du second degré.
La mobilisation des professeurs des écoles le 14 novembre et le 5 décembre, celle des professeurs des classes préparatoires qui ont reconduit leur grève le 9 décembre a imposé au ministre de surseoir à ses décisions statutaires sur les professeurs des écoles et les enseignants du second degré.
Pour FO, les décisions annoncées le 12 décembre 2013 qui concernent les autres groupes de travail déjà tenus doivent être abandonnées.

Comment accepter la mutualisation des missions des directeurs d’école ?

Comment accepter l’annualisation du temps de travail des conseillers pédagogiques ? 

Comment tolérer que sous prétexte de création d’un « statut » de maîtres formateurs dans le second degré, les MAT actuels devraient repasser leur certification, et les tuteurs du second degré subir une diminution de leur rémunération de 1000 € ?

Comment accepter le chantage au grade d’accès fonctionnel (GRAF) en lieu et place d’une augmentation de nos traitements (baisse de 0,46% en janvier 2014 suite à l’augmentation de la cotisation vieillesse) ? 

Rappelons que les personnels enseignants débutent aujourd’hui à 113% du SMIC, alors qu’en 1982, ils commençaient leur carrière à 180% du SMIC !
Comment tolérer qu’au lieu du rétablissement du nombre de RASED, ils deviennent « réseaux d’aide
du socle », leurs nouvelles missions prévoyant leur entrée dans les collèges au nom du socle de
compétences et du cycle CM1-CM2-6ème ?

Ce 13 janvier 2014 s’ouvrent de nouveaux groupes de travail sur les autres corps de personnels de l’éducation nationale (CPE, chefs de travaux, personnels de direction, d’inspection, administratifs, sociaux et de santé, contractuels). Comme dans les précédents groupes de travail, la FNEC FP-FO interviendra sur ses mandats en rappelant au ministre qu’il ne peut se prévaloir d’aucun consensus avec les personnels qui tant dans le second degré que dans le premier degré, rejettent des projets qui visent à « adapter » leur statut et leurs missions à la territorialisation de l’école.
Les personnels ne veulent pas d’un statut territorial.
Ils ne veulent pas d’un salaire individualisé avec la mise en place de primes définies localement.
Ils ne veulent pas que les établissements scolaires et les écoles soient transformés en « entreprises » dirigées par des « managers » appliquant des conventions tripartites locales.
LA FNEC FP-FO rappellera encore une fois au ministre que les textes statutaires -même anciens constituent une protection pour les personnels, comme la sécurité sociale de 1945 ou le statut de la Fonction publique d’Etat de 1946.
Elle rappellera, au moment où le ministre vient de communiquer ses chiffres sur la rentrée scolaire 2014, que ce sont les conditions de travail, les effectifs, le traitement, les postes qui sont la priorité des personnels ; ils refusent la confusion –au nom d’une école « refondée- des missions et des statuts retirant à chaque corps son statut particulier et ses missions statutaires.

Montreuil, le 14 janvier 2014

jeudi 23 janvier 2014

Conférence de presse du Président de la République : Première réaction de FORCE OUVRIÈRE




Le Président de la République a confirmé le caractère libéral de la politique économique mise en œuvre : la demande, donc les salaires, étant totalement dépendante de l’'offre.




Oubliant de citer le pacte budgétaire européen qui conditionne cette politique, le Président de la République a confirmé ce qui s'apparente à un marché de dupes, le pacte prenant des allures d'unité nationale et de confusion des responsabilités avec risque d'instrumentalisation et de politisation.


Le patronat a d’ores et déjà obtenu la suppression des cotisations patronales d’allocations familiales d'ici 2017, menaçant l'avenir de la branche famille de la sécurité sociale. Le mécanisme des contreparties envisagées, notamment en matière d’emploi et de rémunération est plus qu’aléatoire.


L'allègement du coût du travail apparait ainsi comme l'alpha et l’oméga de la politique économique.


Par ailleurs, la confirmation d'une réduction drastique des dépenses publiques et l’octroi aux régions d'un pouvoir réglementaire d'adaptation menacent l’égalité républicaine.


De fait, le pacte de responsabilité risque d’entrer en contradiction avec le pacte républicain.


Paris, le 14 janvier 2014

vendredi 10 janvier 2014

Stop à la dégradation de nos conditions de travail Maintien et respect de notre statut national

Les dotations pour la rentrée 2014 par académie ont été examinées en CTM (Comité Technique Ministériel) jeudi 19 décembre 2013.

Dans le premier degré le projet de budget affiche la création de 2355 ETP (équivalents-temps plein). En réalité seuls 1260 se traduiront par des ouvertures de classes pour accueillir 38 000 élèves supplémentaires. Le reste est consacré en particulier au dispositif « plus de maîtres que de classes » et à la mise en place des ESPE.
Dans le second degré, le ministère de l'Éducation nationale prévoit la création de 986 ETP enseignants et l'injection de 18 000 heures supplémentaires année ainsi que de 159 postes de CPE. Une partie de ces créations sera utilisée par la mise en place des professeurs formateurs académiques, alors que 33 000 élèves supplémentaires sont prévus.
9 académies se verront cette année encore, retirer des ETP, autrement dit des postes, dans le second degré: Caen, Guadeloupe, Dijon, Limoges, Martinique, Nancy-Metz, Paris, Reims.
Force est de constater que ces annonces ne sont pas susceptibles d'inverser la tendance à la dégradation à l’oeuvre depuis près de 10 ans.

Rappelons que près de 80 000 postes ont été supprimés depuis 2005 !

La rentrée 2013 a confirmé cette tendance par l'augmentation des effectifs moyens par classe : Seulement 1 231 classes ont été ouvertes pour 42 276 élèves supplémentaires dans le premier degré tandis que 220 nouvelles écoles fermaient.
Dans le second degré, les effectifs moyens en lycée frôlent les 30 élèves par classe (32,5 en seconde) et les 25 en collège.
La tendance à l'augmentation est aussi confirmée en lycée professionnel.

Derrière les mots il y a la réalité vécue sur le terrain : l’Éducation Nationale n'échappe pas au cadre de la MAP (modernisation de l'action publique), dont le président de la République lors de ses voeux a annoncé l'aggravation découlant d'une politique d'austérité drastique pour les services publics. Les « variables d’ajustement » de cette politique sont les postes de fonctionnaires et la valeur du point d’indice bloquée depuis 4 ans !
Le ministère ne prend aucune mesure susceptible d'améliorer les conditions concrètes de travail des enseignants dans les classes, au nom de la priorité accordée à la formation des enseignants et de la mise en place de dispositifs tels que « le plus de maîtres que de classes ».
Pour FO « plus de maîtres que de classes » signifie davantage de remplaçants, davantage de RASED avec leur cadre statutaire clairement défini, contrairement au dispositif prévu par le ministère qui renvoie à une définition locale des missions et de l'organisation des services.
En décembre dernier, la grève reconduite des professeurs de classes préparatoires a contraint le ministre à reculer. Il a dû renoncer à abroger les décrets du 25 mai 1950 pour les enseignants du second degré pour la rentrée 2014. Pour autant il maintient ses intentions.
Il n'a pas renoncé à annualiser le service des titulaires remplaçants dans le premier degré en application du décret sur les rythmes scolaires. Il n'a fourni aucune indication sur le cadre national d'organisation des services des professeurs des écoles qui verront leur service allégé de 3 heures d'enseignement dans une centaine de réseaux d'éducation prioritaire.
Ces orientations sont en totale cohérence avec la « refondation de l'école », dont la régionalisation de la formation professionnelle initiale et la réforme des rythmes scolaires sont deux mesures phare.
En 2014 comme en 2013 les personnels sont fondés à exiger le maintien et le respect de leur statut national, à s'opposer aux contre-réformes et à exiger les moyens pour que soit stoppée la dégradation de leurs conditions de travail.
Ces revendications sont liées à celles exigeant l’abandon de la réforme des rythmes scolaires et le maintien des garanties statutaires de toutes les catégories de personnels.
La FNEC FP Force Ouvrière invite ses structures à établir avec les personnels dans les écoles, établissements et services les cahiers de revendications établissant, les classes et les postes nécessaires à l'exercice de leurs missions. Elle les invite à les exprimer à tous les niveaux, notamment lors des réunions des comités techniques académiques et départementaux.

Montreuil, le 7 janvier 2014

mercredi 8 janvier 2014

La politique budgétaire reste inchangée, Non à la refondation dans le cadre de l'austérité

Une nouvelle année commence mais le ministre continue de faire la sourde oreille aux voix de la raison qui voudraient qu'il suspende, pour le moins, sa réforme !

Près de sept Français sur dix (69%) se disent favorables à une annulation de la réforme des rythmes scolaires ou à son report, selon un sondage de l'institut BVA Opinion (16.11.2013). Si le gouvernement met en avant «l'intérêt de l'enfant», le sondage relève un «gros doute dans l'opinion à ce sujet puisque 61% des Français considèrent que la réforme des rythmes scolaires a un impact plutôt négatif sur le bien-être des élèves», indique Céline Bracq, directrice adjointe de BVA Opinion. La proportion s'élève à 69% dans la tranche d'âge des 35-49 ans, «en majorité parents d'enfants scolarisés en maternelle et primaire».

Selon un autre sondage de CSA pour BFMTV, 54% des Français estiment que le gouvernement devrait abandonner la réforme, 24% pensent qu'il faudrait un délai supplémentaire et 22% que le gouvernement devrait maintenir la réforme au rythme prévu.

Des maires de plus en plus nombreux expriment leurs doutes voire leur désaccord face à cette réforme.

Quand l’OCDE s’intéresse à l’École, le pire est à craindre !
L’annonce de la baisse de niveau des écoliers français à ces évaluations a donné le signal d’une nouvelle campagne de dénigrement des enseignants. Et dans la foulée, ce sont les dépenses publiques pour l’Éducation Nationale qui sont violemment critiquées comme si l’on donnait trop d’argent pour instruire la jeunesse !
Pour Force Ouvrière, ce qui devrait être évalué ce sont les politiques ministérielles successives qui depuis des décennies minent l’École publique ! Il faut rompre avec ces politiques, refuser les diktats de l’OCDE et de l’Union Européenne, il faut enfin répondre aux besoins exprimés par les personnels et les parents d’élèves !

La carte scolaire 2014 sera encore fatale à de nombreuses classes. Renvoyez au SNUDI FO 71 votre fiche si vous souhaitez être défendu ! Seulement 2 postes supplémentaires dans le 1er degré pour toute l'académie !
Risquant fort de mécontenter les "électeurs", elle pourrait même être repoussée après les élections municipales !

 Le front syndical national s’élargit et se consolide : Le 18 décembre dernier, enfin, nationalement, le SNUipp s'est  joint à un appel contre la réforme des rythmes scolaires. Cela va dans le bon sens. Le SE UNSA continue d'utiliser la méthode "Coué": Tout va bien ! Pour qui ? Certainement pas pour l'école publique et ses enseignants ! Le soutien apporté par les anciens ministres Darcos et Ferry est éloquent : Darcos a supprimé 2 heures d’enseignement aux élèves et liquidé les RASED, Ferry a été l’un des artisans de la perte du statut de fonctionnaire d’Etat pour 90 000 personnels TOS des lycées et collèges. L’annonce par le ministre Peillon de la refonte des statuts des enseignants confirme que la réforme des rythmes est un véritable cheval de Troie qui permettra de miner le statut des enseignants.
Cette réforme prépare le cadre juridique d’une école éclatée, dénationalisée. C’est la première étape du transfert aux communes des responsabilités et des charges financières qui incombent à l’État. A terme, c’est le transfert des enseignants aux collectivités locales, la fin du statut de fonctionnaire d’État qui assure l’égalité d’accès à l’Instruction publique sur tout le territoire de la République.
Vincent PEILLON a été obligé de reculer contre la remise en cause du statut des enseignants des classes préparatoires. Nous pouvons le faire reculer sur les rythmes scolaires et ses projets de remise en cause de nos obligations de service.

Non à la dislocation du cadre national de l’École Publique.
 Signez et faites signer à vos collègues, aux parents, aux élus la pétition commune :
https://docs.google.com/forms/d/1cm1WClIeojCI0mFvzvbWTmkbUf0FDaRvy_FJy1y__yc/viewform