mardi 13 octobre 2015

"Politique de faveur " pour la ruralité... Ou nouvelle remise en cause du service public d’État ?


Le 14 septembre dernier, dans la filiation du discours du Président de la République, la ministre de l’Éducation Nationale a publié 6 engagements, qui constitueraient, selon elle, une politique en faveur d’une école rurale de qualité.

S’appuyant sur la réalité des faits et des expériences déjà imposées, la FNEC FP FO considère qu’en matière de politique de faveur, il s’agit surtout d’orientations débouchant sur un plan d’économies budgétaires dans les zones rurales et un transfert des responsabilités de l’État vers les collectivités locales.



Toute la politique ministérielle, bien au contraire, accentue la désertification des zones rurales, accentuée par la réforme territoriale et axée sur les regroupements d’écoles, des remises en cause de la carte de formation, donc des fermetures d’établissements, par les mutualisations de services administratifs (Secrétariats de Circonscription IEN, CIO, DSDEN).


FO constate qu’en matière d’accompagnement, les orientations ministérielles conduisent surtout à supprimer des dizaines d’écoles rurales pour y substituer des regroupements forcés entraînant des déplacements longs et couteux pour les élèves, les familles et les collectivités.

Contrairement à l’engagement n°1, les territoires ruraux ne bénéficient pas de taux d’encadrement plus favorables que les zones urbaines », mais ils se voient surtout supprimer encore cette année des dizaines de postes.

La FNEC FP FO s’oppose également à la logique des conventions triennales entre le ministère et les collectivités locales qui visent à transférer à ces dernières, la responsabilité des fermetures de classes et d’écoles décidées par le Ministère de l’Éducation Nationale, tout comme elle s’oppose à la réforme territoriale dont l’impact sur les cartes de formations conduira à la fermeture de lycées.

Elle s’oppose aux regroupements qui ne sont que des prétextes à des suppressions de postes d’enseignants et de personnels tous azimuts, dans le cadre des économies budgétaires imposées par le pacte de responsabilité.

Pour FO, toute politique en faveur des zones rurales ne peut que passer par le maintien mais surtout le renforcement de tous les établissements, de toutes les Écoles, de tous les services, garants de la présence de l’État et de l’École Républicaine partout sur le territoire national.

C’est pourquoi la FNEC FP-FO revendique des créations de postes, statutaires l’abrogation de la Réforme territoriale, le maintien d’une Éducation nationale et s’oppose à la territorialisation de l’École, renforcée par la loi Peillon.