vendredi 20 décembre 2013

Suspension de Jacques RISSO : Quoi de neuf ?

"Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous."
Montesquieu

La situation ubuesque dans laquelle se trouve notre collègue Jacques RISSO n'évolue guère.

Chantal FASSIE du SNUDI-FO 84 revient sur la nature de la procédure administrative qui rappelle les tribunaux militaires, renvoie à l'affaire Dreyfus dans ses amalgames de mensonges et autres diffamations. Tout ce qui dans le dossier était reproché à Jacques a été « démonté », la machination est avérée et maintenant les responsabilités de chacun doivent être établies et les instigateurs sanctionnés. Elle rappelle que Jacques n'a été spontanément reçu par personne, ni par l'IEN, ni par le DASEN. Jacques est un accusé qui ne peut être ni informé des charges qui pèsent sur lui, ni être entendu. Tout est parti du signalement effectué par une assistante sociale qui a reçu l'appel de deux parents encouragés dans cette démarche par l'IEN et l'IENA. C'est un coup monté. Ces deux là ont tout fait pour aggraver une situation qui habituellement se règle en interne, au niveau de l'école.
Il n'est même pas question du harcèlement entre élèves dans le rapport des Inspecteurs Généraux qui citent par ailleurs des dires et des actions intolérables, irrecevables, de l'IEN sans pour autant les condamner.



Le dossier complet sur le site du SNUDI-FO 84

lundi 16 décembre 2013

La France malade de son école



Nous, enseignants du 1er degré, faisons vraiment preuve d'incompétence ?

Entre un rapport de l'Inspection générale qui vient d'être publié et les résultats de l’'enquête PISA 2012 qui viennent d’'être rendus publics par l’'OCDE, les enseignants français ne sont pas à la fête. Ces documents appellent de notre part certains commentaires.

Le Programme international pour le suivi des acquis (PISA) évalue tous les trois ans les compétences des élèves de 15 ans en compréhension de la lecture, des mathématiques et des sciences. Cette année, les mathématiques sont au cœur de l'’enquête qui voit la France reculer de quatre rangs et se retrouver 18ème des 34 pays de l’'OCDE et 25ème sur les 65 pays testés.
Les résultats de ces tests, qui, rappelons-le, n'’évaluent pas les connaissances des élèves mais les compétences, donnent lieu à de nombreux commentaires, en particulier du ministre de l'’Éducation Nationale.

Si les commentateurs étaient logiques, ils devraient s'’interroger sur les résultats de toutes les réformes mises en place depuis de nombreuses années par les gouvernements successifs. Celles-ci ont en effet toutes en commun de diminuer les heures de cours donc d'abaisser les connaissances dispensées aux élèves ce qui accroît les inégalités.

L'’actuel ministre prétend que « la refondation de l'école lancée depuis dix-huit mois vise justement à stopper le déclin de l'école et à redonner à l'école républicaine son caractère égalitaire. »

On ne peut que s'’interroger sur l'’efficacité des remèdes qu'’il préconise. La réforme des rythmes scolaires accentue l'inégalité entre les territoires, le ministre prétend régler les problèmes d'’apprentissage de la lecture, de l'’écriture, du calcul et plus généralement du décrochage scolaire en mêlant le scolaire et le périscolaire et en faisant ainsi éclater le cadre « séculaire » de la journée scolaire.

Personne ne peut sérieusement croire que c’est ainsi qu’on peut « stopper le déclin de l'’école » et « inverser la tendance ».

Dans la boîte à outils de la « refondation » de l'’école figurent également la réduction de l'’instruction à un vague socle commun de connaissances et de compétences, la co-éducation avec les entreprises et les collectivités locales et dans la même logique, une remise en cause du caractère national de l'’éducation au bénéficie de divers projets territoriaux. L'enseignement disciplinaire comme les programmes nationaux sont remis en question.

Le Premier ministre présente les résultats de l'’enquête PISA comme un « électrochoc salutaire » pour ceux qui s’opposent aux « changements » imposés par le gouvernement à l’'école.

Le ministre de l’Éducation Nationale serait bien inspiré de suspendre la réforme des rythmes scolaires que le gouvernement entend imposer à l’'école républicaine, à son fonctionnement et d’'abroger le décret du 24 janvier 2013.
Il serait également bien inspiré de tirer les leçons du conflit qu’'il a provoqué sur la réforme des rythmes scolaires avant de s'’attaquer au statut national des enseignants du premier comme du second degré.


Pour Force Ouvrière, il serait bien inspiré de répondre aux revendications des personnels.

mercredi 4 décembre 2013

Plus fort, plus dur, plus loin...

RENDEZ-VOUS le 5 décembre à 16H00 
devant la Maison des syndicats à CHALON

TOUS ENSEMBLE : 

enseignants, territoriaux, parents, élus, manifestons !

Nous ne sommes pas naïfs au point de penser que cette journée de mobilisation sera suffisante.

Mais les revendications du SNUDI FO sont claires et n'ont pas varié depuis le début du conflit sur les rythmes scolaires depuis la rentrée 2012.

L'opposition se renforce par le ralliement bien que tardif et embrouillé du SNUipp.
Le conflit est en train de se durcir.

Les différents groupes ministériels de travail qui se tiennent actuellement ne visent qu'une chose : la remise en cause de notre statut qui est notre protection mais aussi la protection de l'École Républicaine.
Ils visent en premier l'annualisation de notre temps de travail, la territorialisation des directeurs et l'autonomie des écoles et des établissements.

Le 2nd degré est en alerte générale et pourrait nous rejoindre dans un avenir proche.
Le conflit risque de se durcir encore car le décret de 1950 qui donne le cadre statutaire aux enseignants des collèges, lycées généraux et professionnels est remis en cause également.

Les universités, au bord de la banqueroute, sont également en ébullition.

Si d'aventure Peillon ne suspend ni ne retire ce décret, s'il maintient sa volonté de réformer les statuts des enseignants 1er et 2nd, il assumera la responsabilité de ce qui adviendra par la suite.

Les différentes réformes engagées (retraite, fiscalité, et bientôt sécurité sociale) par le gouvernement ne répondent qu'aux directives européennes et imposent une politique d'austérité contre-productive.
Pour preuve la Grèce s'enfonce de plus en plus dans un marasme économique sans rien avoir remboursé de sa dette.

Si d'aventure le gouvernement ne suspend pas cette politique, il assumera la responsabilité de ce qui adviendra par la suite.

lundi 2 décembre 2013

La filière métier = Danger maximal

Les groupes de travail au ministère ont commencé à se tenir.
Le SNUDI-FO 71 a décidé de vous informer des propositions du ministère et des réactions des organisations syndicales,

Cinq groupes déjà se sont tenus. Quatre ont retenu notre attention, ceux sur les directeurs, les RASED, les CPC et les Professeurs des Écoles.
Les comptes-rendus des groupes de travail

D'ores et déjà, des orientations s'affichent et des remarques s'imposent :

L'annualisation de notre temps de travail est largement débattu qui entrainerait une redéfinition de notre statut de PE.
Notamment pour les CPC, ils passeraient à 1607 heures et leur mission serait transformée.
Le temps de travail des remplaçants et des collègues sur postes fractionnés serait également annualisé.
Mais ce n'est qu'une première étape, il semblerait que le projet de nous faire travailler 5 jours sur 38 semaines plaisent à beaucoup !

Pour les RASED, là encore nouvelle définition des statuts avec de nouvelles missions.
Ils interviendraient dans le secondaire et les maîtres surnuméraires seraient considérés personnel RASED.

Les directeurs deviendraient nos supérieurs hiérarchiques au sein d'établissements autonomes du primaire.
Qui parle "établissement", renvoie à la problématique EPEP : avec une transformation de l'évaluation des enseignants, la territorialisation des directeurs et l'autonomie des écoles.

Les primes sont préférées plutôt que la revalorisation du point d'indice.
Effectivement nous sommes les parents très pauvres de la fonction publique en matière de primes mais le risque de la "méritocratie" réapparaît.
Et rappelons que c'est le montant du salaires est comptabilisé dans le calcul des pensions pour la retraite.


La CAPD qui examine les promotions est repoussée au 12 décembre. Vous pouvez encore nous envoyer votre fiche de suivi afin que nous puissions vérifier et éviter ainsi les erreurs.