mardi 20 janvier 2015

Carte scolaire 2015 en Saône et Loire

La ministre a confirmé à la CAPN du 8 janvier que toutes les opérations de carte scolaire sont reportées après les élections cantonales.

La dotation :

2511 ETP pour 23 400 élèves supplémentaires prévus par les services du ministre pour la rentrée 2015.

Derrière ces chiffres, il y a une réalité bien différente : Ainsi les chiffres officiels font apparaître qu'entre septembre 2011 et septembre 2014 le nombre de PE a augmenté de 894 alors que, dans le même temps, le nombre d'élèves a augmenté de 70 500. Ceci représente donc en moyenne 1 PE supplémentaire pour 78,9 élèves en plus!

Dans tous les départements, ce manque de postes entraîne :

- des effectifs en hausse dans les classes,

- un manque dramatique de remplaçants avec un peu plus de 300 postes supplémentaires de titulaires-remplaçants. En comparaison avec l’année 2008, le déficit est d’environ 2000 postes de titulaires-remplaçants !

- des RASED disloqués. Les 2511 ETP annoncés vont être amputés des moyens affectés à différents dispositifs de mise en œuvre de la « refondation » de l'école notamment le dispositif « plus de maître que de classe » que les DASEN utilisent pour ne pas ouvrir de classes, de postes de RASED ou de TR. Le nombre de postes pour accueillir les élèves supplémentaires dans les classes va donc être extrêmement réduit.


Concrètement, le Rectorat de Dijon vient d'annoncer ses décisions : la Saône et Loire doit rendre 3 postes.
A cela, il faut ajouter les créations de postes nécessaires ainsi que la volonté de notre DASEN de créer des postes de Brigades et de surnuméraires. Donc sans trop extrapoler, une vingtaine de classes, au minimum, est menacée de fermeture.
Le SNUDI FO 71 invite les collègues à nous adresser leur dossier et nous les aiderons à prendre toutes les initiatives (pétitions, assemblées avec les parents, délégations, grève) pour obtenir les ouvertures légitimes ou l'annulation des fermetures envisagées.


Une méthode que la ministre entend généraliser : la convention Cantal.

En zone urbaine cela se traduit par la rupture du principe d'une école par quartier.
En zone rurale le principe d'une école par commune n'est plus respecté avec en particulier la disparition des écoles de 1 à 4 classes avec la multiplication des RPI. La généralisation de l'expérimentation ne peut qu'amplifier le processus de réduction du nombre d'école déjà engagé donc du nombre de postes (directeur et adjoint). En 2013, 357 communes ont perdu leur école et 23 066 communes sur 36 689 possèdent encore une école. C'est donc 32% des communes qui n'ont déjà plus d'école. C'est tout le maillage du territoire national qui est remis en cause.

Cette expérimentation dans le département du Cantal d'une convention entre le ministère de l'Éducation nationale et l'association des élus du Cantal, transfère à cette dernière la responsabilité et la décision d'implantation des postes des enseignants du 1er degré en échange de regroupements et de mutualisation d'école et d'une territorialisation accrue. Les élus vont donc gérer l'implantation des postes d'enseignants.

L'austérité, le pacte de responsabilité et la remise en cause des statuts s'incarnent dans l'Éducation Nationale par la loi de refondation et la reforme des rythmes scolaire dont le SNUDI-FO demande toujours l'abrogation.