mercredi 8 janvier 2014

La politique budgétaire reste inchangée, Non à la refondation dans le cadre de l'austérité

Une nouvelle année commence mais le ministre continue de faire la sourde oreille aux voix de la raison qui voudraient qu'il suspende, pour le moins, sa réforme !

Près de sept Français sur dix (69%) se disent favorables à une annulation de la réforme des rythmes scolaires ou à son report, selon un sondage de l'institut BVA Opinion (16.11.2013). Si le gouvernement met en avant «l'intérêt de l'enfant», le sondage relève un «gros doute dans l'opinion à ce sujet puisque 61% des Français considèrent que la réforme des rythmes scolaires a un impact plutôt négatif sur le bien-être des élèves», indique Céline Bracq, directrice adjointe de BVA Opinion. La proportion s'élève à 69% dans la tranche d'âge des 35-49 ans, «en majorité parents d'enfants scolarisés en maternelle et primaire».

Selon un autre sondage de CSA pour BFMTV, 54% des Français estiment que le gouvernement devrait abandonner la réforme, 24% pensent qu'il faudrait un délai supplémentaire et 22% que le gouvernement devrait maintenir la réforme au rythme prévu.

Des maires de plus en plus nombreux expriment leurs doutes voire leur désaccord face à cette réforme.

Quand l’OCDE s’intéresse à l’École, le pire est à craindre !
L’annonce de la baisse de niveau des écoliers français à ces évaluations a donné le signal d’une nouvelle campagne de dénigrement des enseignants. Et dans la foulée, ce sont les dépenses publiques pour l’Éducation Nationale qui sont violemment critiquées comme si l’on donnait trop d’argent pour instruire la jeunesse !
Pour Force Ouvrière, ce qui devrait être évalué ce sont les politiques ministérielles successives qui depuis des décennies minent l’École publique ! Il faut rompre avec ces politiques, refuser les diktats de l’OCDE et de l’Union Européenne, il faut enfin répondre aux besoins exprimés par les personnels et les parents d’élèves !

La carte scolaire 2014 sera encore fatale à de nombreuses classes. Renvoyez au SNUDI FO 71 votre fiche si vous souhaitez être défendu ! Seulement 2 postes supplémentaires dans le 1er degré pour toute l'académie !
Risquant fort de mécontenter les "électeurs", elle pourrait même être repoussée après les élections municipales !

 Le front syndical national s’élargit et se consolide : Le 18 décembre dernier, enfin, nationalement, le SNUipp s'est  joint à un appel contre la réforme des rythmes scolaires. Cela va dans le bon sens. Le SE UNSA continue d'utiliser la méthode "Coué": Tout va bien ! Pour qui ? Certainement pas pour l'école publique et ses enseignants ! Le soutien apporté par les anciens ministres Darcos et Ferry est éloquent : Darcos a supprimé 2 heures d’enseignement aux élèves et liquidé les RASED, Ferry a été l’un des artisans de la perte du statut de fonctionnaire d’Etat pour 90 000 personnels TOS des lycées et collèges. L’annonce par le ministre Peillon de la refonte des statuts des enseignants confirme que la réforme des rythmes est un véritable cheval de Troie qui permettra de miner le statut des enseignants.
Cette réforme prépare le cadre juridique d’une école éclatée, dénationalisée. C’est la première étape du transfert aux communes des responsabilités et des charges financières qui incombent à l’État. A terme, c’est le transfert des enseignants aux collectivités locales, la fin du statut de fonctionnaire d’État qui assure l’égalité d’accès à l’Instruction publique sur tout le territoire de la République.
Vincent PEILLON a été obligé de reculer contre la remise en cause du statut des enseignants des classes préparatoires. Nous pouvons le faire reculer sur les rythmes scolaires et ses projets de remise en cause de nos obligations de service.

Non à la dislocation du cadre national de l’École Publique.
 Signez et faites signer à vos collègues, aux parents, aux élus la pétition commune :
https://docs.google.com/forms/d/1cm1WClIeojCI0mFvzvbWTmkbUf0FDaRvy_FJy1y__yc/viewform