jeudi 5 septembre 2013

Rythmes scolaires - CTA de Paris

Après une première journée sous très haute tension, Force Ouvrière demande au recteur de suspendre sans délai la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires.

Au cours de ce CTA consacré aux ajustements de carte scolaire, les représentants de la FNEC FP-FO ont interpellé le Directeur de l’académie et le DASEN sur les conditions de la rentrée « (péri)scolaire » à Paris marquée par la mise en oeuvre de l’ARE et du projet éducatif territorialisé de MM Peillon et Delanoë.
Des dizaines de réactions, de multiples faits collectés par le SNUDI-FO témoignent du désordre, de la confusion générale entre le scolaire et le périscolaire et des atteintes systématiques aux missions et obligations statutaires des enseignants orchestrées par l’ARE.
Au détriment de l’enseignement, directeurs et adjoints ont été contraints de passer la plus grande partie de
leur journée de rentrée…
- à gérer des listes ainsi que les entrées et sorties au compte du périscolaire,
- à pallier dans l’urgence les défauts de surveillance,
- à tout mettre en oeuvre au-delà de leur temps de service pour assurer la sécurité des élèves. Certains ont dû assurer eux-mêmes les tâches dévolues aux ATE et ASEM dont les horaires et missions sont déréglementés par l’ARE: ranger le mobilier, nettoyer les classes en élémentaire où les ATE sont sommés de ne reprendre leur service qu’à 9 h 15 le mercredi matin.
Ce premier jour, enseignants et personnels municipaux ont tout fait pour éviter de graves problèmes.
Cette situation ne peut perdurer, le statut doit être respecté, le décret abrogé…
Si des collègues ont pu éviter que leur classe soit réquisitionnée (conformément à la réglementation art L 212-15 du Code de l’éducation), d’autres ont été contraints de laisser la place et ont parfois retrouvé leur salle en désordre (tables et chaises déplacées, tableau effacé…). Dans certains cas, faute d’animateurs en nombre suffisant, des activités périscolaires ont regroupé plus de 18 enfants…
De l’avis général, au-delà des dysfonctionnements, c’est une autre école qui se met en place : l’école territorialisée qui soumet les enseignants, directeurs et adjoints, aux décisions et injonctions de la municipalité. L’an dernier, le DASEN avait assuré au SNUDI-FO que les enseignants n’auraient pas à s’impliquer dans le périscolaire, que leurs missions et droits statutaires seraient préservés. Tout prouve le contraire et nous n’en sommes qu’au début.
Le « voeu » présenté au CTA par FO a été voté par les représentants de la FSU et de SUD : « Le CTA du 4 septembre demande au recteur de suspendre le dispositif portant sur l’organisation des nouveaux rythmes
scolaires »
Le SNUDI-FO appelle tous les personnels à reprendre à leur compte ce « voeu » voté par les représentants FO, FSU et SUD (le SE-Unsa et le SGEN-CFDT s’abstenant). Tout conseil des maîtres est invité à partir des faits précis à s’adresser au recteur et au maire de Paris (copie au syndicat) pour leur dire :
« Vous devez prendre la mesure de la situation, suspendez immédiatement l’application de la réforme des
rythmes scolaires ! »