mardi 6 janvier 2015

Meilleurs Voeux à toutes et à tous

     Les élections professionnelles viennent d'avoir lieu et montrent que Force Ouvrière, aura marqué ces élections de son empreinte en progressant sur les trois versants de la Fonction Publique, en consolidant sa première position dans la Fonction Publique de l’État et en renforçant significativement son audience dans l’Éducation Nationale avec une progression de 3,5 points.
 
     Il n'y a qu'une seule analyse à faire de ce vote, celle du mandat qui nous est confié par les personnels qui nous ont apporté leurs suffrages. Ce mandat, c'est de continuer à nous opposer à l'austérité, de défendre le service public, en particulier l’École de la République, de défendre les garanties collectives nationales des personnels dans le cadre du statut de la fonction publique et des statuts particuliers de chacun des corps.
    Ce mandat, c'est de représenter et défendre les intérêts des personnels, d’'agir pour la satisfaction de leurs revendications.
  • Le 19 novembre le SNUDI-FO avec la Fédération FO de l’Enseignement et la Fédération FO des personnels territoriaux organisait une conférence nationale sur les rythmes scolaires : les 250 délégués présents ont dressé un état des lieux qui confirme les conséquences de cette réforme sur les conditions de travail, l'égalité d'accès, la gratuité, la laïcité et les garanties statutaires. En dressant l’acte d’accusation de la réforme, les délégués des départements ont exprimé le sentiment de tous : il faut que ça cesse !
     Mais une chose est certaine, personne n’a démontré, et pour cause, que l’intérêt des élèves commande que les rythmes scolaires varient d’une commune à l’autre, et même entre les écoles d’une même commune ! Avec la réforme Peillon, ce sont désormais les élus politiques locaux qui ont le pouvoir de définir nos horaires de travail.

     Cela pose tout bonnement la question : sommes-nous encore dans l’'Éducation Nationale ? Les personnels enseignants, leurs obligations de service, leurs missions relèvent-elles toujours exclusivement de l’État ? Dans le même ordre d'idée quand concrètement nos collègues voient l'accès à la salle des maîtres ou à leur salle de classe remis en cause à tel ou tel moment du fait du déroulement des activités périscolaires, est-ce normal ? Nous avons déposé des dossiers concrets auprès du ministère et nous attendons bien évidemment une réponse précise.Nous avons en particulier interrogé le ministère sur de nouveaux développements, avec la signature, comme dans le Val d'Oise, de conventions entre les mairies et les DASEN ou les IEN sur l'organisation du fonctionnement de l'école.
     C’est le premier acte d’un plan de transfert de l’Enseignement aux collectivités territoriales qui, s’il aboutissait, provoquerait la fin du cadre national et laïque de l’École républicaine, l’aggravation des inégalités territoriales, la mise à mort du Statut national de Fonctionnaire d’Etat des enseignants, garant de l’égalité de traitement  des élèves…
     Les 250 délégués enseignants et territoriaux ont continué d'exiger la suspension immédiate de la mise en œuvre des décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires et leur abrogation.
  • Aujourd'hui les personnels de l’Éducation prioritaire sont largement mobilisés. Ce que nos collègues refusent, c'est l'amputation de moyens pour les établissements qui découle de leur retrait de la carte de l'éducation prioritaire. Ce qui est proposé s'inscrit dans une simple logique de redéploiement. Les revendications des personnels sont légitimes, le dossier n'est certainement pas clos.
    Cela ne fait que renforcer nos inquiétudes sur les conditions de préparation de la rentrée prochaine. D'une part l'augmentation des effectifs des élèves ne sera une fois encore pas compensée par le nombre d'enseignants effectivement dans les classes. D'autre part la réforme de l'allocation des moyens pour la DHG des collèges, s'inscrit dans une logique d'autonomie renforcée et de concurrence entre les établissements, dans un contexte de restrictions budgétaires.
    Nos collègues sont las de la dégradation de leurs conditions de travail, de salaires, et des réformes découlant de la refondation de l'école qui déstabilisent l'école plutôt que d'apporter les améliorations promises.
  • Nous ne pouvons pas accepter, aujourd'hui plus qu'hier, le gel du point d'indice jusqu'en 2017 !
   Aujourd'hui la seule perspective est l'appauvrissement des fonctionnaires, et la smicardisation du seuil de la grille, non seulement pour les catégories B et C mais aussi pour les catégories A.
       Le 1er janvier 2015, une nouvelle diminution des traitements nets est prévue. La retenue pour pension passe de 9,14 % à 9,54 % en application des contre-réformes des retraites Sarkozy (2010) et Hollande (2013). A la fin du mois, notre salaire net baissera donc une nouvelle fois, aucun rattrapage de l’inflation n’étant par ailleurs intervenu depuis 2010.

     Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. L’arrêté ministériel du 23.12.2014 porte le montant annuel de la part fonctionnelle fixe de l’« indemnité de responsabilité » des recteurs d’académie de 15 200 € à 25 620 € à compter du 1er janvier 2015, soit une hausse de 10 420 € par rapport à 2010, soit plus 68 % en 4 ans !

    
Les recteurs bénéficient aussi d’une part variable « en fonction de leur manière de servir et des objectifs atteints » qui peut s'élever à 45 % du montant annuel de la part fixe, soit un nouveau bonus de 11 529 €... Un recteur d'académie pourra donc percevoir chaque année une prime comprise entre 25 620 € (l’équivalent du salaire net annuel d’un Professeur des Écoles à l'échelon 9) et un « jackpot » de 37 149 € (l’équivalent du salaire net annuel d’un Professeur des Écoles au 7ème et dernier échelon Hors classe, que seule une infime minorité de nos collègues peut espérer atteindre en fin de carrière).

     Pour l'entourage de la ministre Najat Vallaud-Belkacem : « Ce n'est ni une fleur ni un cadeau fait aux recteurs. On rectifie une anomalie, car les recteurs gagnaient moins que leurs subordonnés - inspecteurs d'académie et secrétaires généraux » ; « La fonction a beau être passionnante, il n'est pas normal de devoir travailler plus, avoir davantage de responsabilités et gagner moins ». En matière d’«anomalie», rappelons à la ministre que la réforme des rythmes a conduit à ce que « les professeurs sont quand mêmes les seuls à qui on va demander de travailler 40 jours de plus par an sans les payer davantage » comme le reconnaissait l'ex-ministre Peillon lors de l'émission « Tous politiques » le 14 octobre 2012 sur France Inter.
     Non au plan d’austérité ! Revalorisation immédiate de 8% de la valeur du point d’indice gelée depuis 2010, attribution uniforme de 50 points, et rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2000 par rapport à l’inflation !
     Le 16 décembre, la confédération Force Ouvrière a organisé un rassemblement national pour le retrait du pacte de responsabilité. C'est une première étape et un avertissement au gouvernement contre sa politique d'austérité, alors que celui-ci annonce de nouvelles mesures de déréglementation, notamment sur le travail du dimanche. De nouvelles menaces d'allongement de la durée de cotisations pèsent sur la retraite. Comme l'a déclaré à cette occasion JC Mailly, secrétaire général de la CGT-FO lors de ce rassemblement : « Pour une confédération fondamentalement libre et indépendante, attachée aux valeurs républicaines et à la démocratie, la responsabilité est de dire stop ! »

PENSEZ A VOTRE ADHÉSION AU SNUDI FO 71 EN 2015...
PENSEZ A SIGNER ET FAIRE SIGNER LES PÉTITIONS "RYTHMES SCOLAIRES" ET "ÉDUCATION PRIORITAIRE".